Les agriculteurs bio se plaignent de la « pollution » des cultivateurs conventionnels

(Belga) Les agriculteurs bio sont chaque année confrontés au problème de « pollution » de leurs parcelles, à la saison des épandages, par des produits qui leur sont interdits d’utilisation. Ils réclament donc une campagne de sensibilisation des cultivateurs conventionnels afin de prévenir les dégâts d’épandage ou de pulvérisation, indique lundi l’Union Nationale des Agrobiologistes Belges (UNAB) dans un communiqué.

La production biologique cultive sans produits chimiques de synthèse, tant au niveau des engrais que des pesticides, rappelle l’UNAB. En cas de pollution, l’agriculteur ne peut vendre sa production en bio et la part contaminée est déclassée par l’organisme certificateur pour non-respect du cahier des charges. Les dégâts d’épandage ou de pulvérisation peuvent atteindre jusqu’à plusieurs mètres de large sur toute la longueur de la parcelle. Les pertes financières peuvent également s’avérer importantes, notamment lorsque la parcelle doit repasser par deux années de conversion avant de bénéficier à nouveau de l’agrément pour la production bio. « Ces débordements enfreignent d’ailleurs le droit de la propriété privée et représentent une infraction au Code civil », ajoute l’UNAB. « Le constat régulier de dérives trahit un manque de volonté d’éviter ce phénomène ou une utilisation non adéquate des moyens techniques disponibles. » L’Union des Agrobiologistes demande donc que les agriculteurs conventionnels soient informés de l’existence de parcelles cultivées en agriculture biologique adjacentes aux leurs, l’organisation d’une campagne de sensibilisation par les pouvoirs publics ainsi qu’une procédure d’indemnisation « encadrée et établie juridiquement ». (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire