Wim Robberecht © Belga

Le SGRS se veut la « première ligne de défense » du pays

Le Service général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS) de la Défense, qui mettra l’an prochain en oeuvre un plan d’actions pour remédier aux manquements révélés par l’affaire Jürgen Conings, se présente comme la « première ligne de défense » du pays.

« En coopération avec les autres acteurs, nationaux et internationaux, du monde de la Sécurité, le SGRS a pour but de garantir la sécurité de la population belge, y compris les ressortissants belges à l’étranger », indique le service de renseignement militaire sur son site internet.

Il explique « appuyer en continu les opérations militaires, de la phase de préparation à leur exécution » en fournissant à ses « clients » – principalement les services du Premier ministre et les ministères et SPF de la Défense, des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Justice – « des renseignements au bon moment, adaptés à leur besoin et utilisables/exploitables ».

Le SGRS appuie les opérations de la Défense (lutte contre le terrorisme, contre la menace cyber, l’espionnage industriel,¿) et contribue à la sécurité de la population en Belgique et à l’étranger.

Dans le cadre de ses missions, le SGRS entretient également des contacts étroits avec des partenaires internationaux, tels que les pays alliés, l’Otan, l’Union européenne et l’ONU et les représentants des services de renseignements étrangers en Belgique.

La collaboration est, selon le chef du SGRS, le vice-amiral Wim Robberecht, particulièrement étroite avec la Sûreté de l’Etat (VSSE, le service de renseignement civil) et l’Organe de Coordination et d’Analyse de la Menace (OCAM).

« Intelligence is the first and the best line of defense », est la devise du service.

Selon le Comité R, l’organe de contrôle des deux services de renseignement belges, la mission principale du SGRS, « consiste à rechercher, analyser et traiter le renseignement relatif à toute menace pour l’intégrité du territoire national, les plans de défense militaire, l’accomplissement des missions des forces armées ou la sécurité des ressortissants belges à l’étranger ».

La mission du SGRS s’étend aussi à la sécurité du personnel relevant de la Défense, des installations et des secrets militaires et du potentiel économique et scientifique. « Il doit par ailleurs neutraliser d’éventuelles cyberattaques et en identifier les auteurs. »

Le SGRS peut, par exemple, mettre en oeuvre des méthodes de recueil des données en dehors des frontières belges et « peut également, à condition qu’une procédure spécifique soit utilisée, s’introduire dans des ordinateurs, intercepter des communications et enregistrer des images en dehors de la Belgique ».

Comme la Sûreté de l’État, le SGRS créé par une loi de 1998, effectue des enquêtes de sécurité visant des personnes qui, « pour des raisons professionnelles, doivent avoir accès à des informations militaires classifiées ».

Selon un rapport du Comité R, le SGRS a mené, en 2019, 138 opérations de surveillance spécifiques et 76 exceptionnelles. Des résultats en hausse en dépit d’un déficit en personnel. Plus de 700 personnes travailleraient pour le SGRS sur les 27.100 personnes qui formeront le contingent de l’armée pour 2022 et les 1.610 civils employés par la Défense.

En juin dernier, dans la foulée de l’affaire Conings, le « patron » de l’armée, l’amiral Michel Hofman, avait lancé un appel urgent à tous les officiers et sous-officiers afin de venir renforcer rapidement les effectifs du SGRS, avec 81 fonctions ouvertes.

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