Paul Furlan. © Belga

Le PS enterre la fusion CPAS-communes

Après lui avoir mis un pied dans la tombe il y a quelques semaines, le PS a enterré lundi matin, au cours d’une réunion avec les conseillers CPAS socialistes wallons, l’idée contenue dans la Déclaration de politique régionale (DPR) d’encourager la fusion entre un CPAS et sa commune.

« Les différents acteurs de l’action sociale et de la lutte contre la pauvreté ont manifesté leur inquiétude quant à la perspective de fusion des communes et des CPAS. Le PS tient à les rassurer: il s’y oppose. En revanche, afin d’utiliser chaque euro le mieux possible au service du citoyen, il convient de renforcer les synergies entre les services de ‘support’ des communes et des CPAS – informatique, achat des fournitures, etc. – chaque fois que c’est possible », a indiqué le parti dans un communiqué.

Le président du PS, Elio Di Rupo, le ministre-président wallon Paul Magnette et le ministre des Pouvoirs locaux Paul Furlan ont participé à cette réunion. Le Parti socialiste juge « essentiel de conserver les missions d’aide et d’action sociales au sein des CPAS ». Un plan wallon de lutte contre la pauvreté est en cours d’élaboration avec le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté et la Fédération des CPAS. Il sera présenté au gouvernement wallon dans les prochains mois. La DPR prévoyait notamment d’encourager les communes et CPAS « à fusionner » sur une base volontaire, avec maintien d’un comité spécial de l’action sociale pour l’attribution des aides individuelles. Cette perspective a suscité une fronde des CPAS, dont la Fédération a rédigé une « DPR sociale » où elle défend l’autonomie juridique du CPAS, sans toutefois écarter certaines synergies qui existent déjà. Interpellés, MM Magnette et Furlan avaient pris leurs distances ces derniers mois par rapport à la fusion préconisée dans leur programme de gouvernement.

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