© belga

Le large déploiement du Covid Safe Ticket, une « arme à double tranchant »

Les personnes non vaccinées sont opposées à l’utilisation du Covid Safe Ticket (CST) et se sentent mises sous pression. Tandis qu’elles réclament de la patience, celle des vaccinés s’épuise progressivement. Ils considèrent pour leur part l’utilisation ciblée et sélective du Covid Safe Ticket comme quelque chose de positif, révèle le 34e rapport du Baromètre de la vaccination.

Les chercheurs qualifient le large déploiement du Covid Safe Ticket d' »arme à double tranchant ». Les non-vaccinés perçoivent le pass sanitaire comme un moyen de pression et souhaitent pouvoir prendre une décision à leur propre rythme. Ils s’attendent également à ce que le CST augmente les tensions entre les groupes de population.

Les vaccinés perdent quant à eux progressivement patience. Ils se disent favorables à l’utilisation du Covid Safe Ticket, mais pas toujours et partout. Ils considèrent le CST comme un outil permettant de garantir santé et sécurité, mais aussi de motiver les personnes non vaccinées. Selon le baromètre de la motivation, les vaccinés plaident pour une extension progressive, ciblée et sélective de l’utilisation du Covid Safe Ticket aux contextes à haut risque, tels que les événements de taille moyenne et les fêtes dans les discothèques.

Les Bruxellois vaccinés semblent être de plus fervents défenseurs de l’utilisation du Covid Safe Ticket que leurs homologues wallons et flamands. Le pass sanitaire fait en effet moins l’objet d’un soutien en Wallonie et en Flandre, en particulier dans le domaine de l’enseignement et dans le monde du travail.

Les chercheurs conseillent aux décideurs politiques de présenter le Covid Safe Ticket comme un « outil nécessaire pour assurer la sécurité de la population et le bon fonctionnement du secteur des soins de santé » et non pas comme « un instrument permettant de recouvrer la liberté ». Pour cette raison, il serait judicieux, selon eux, de lier l’utilisation du CST aux chiffres de l’épidémie. Cela soulignerait en outre le caractère temporaire de son utilisation. Enfin, les chercheurs estiment opportun d’utiliser le pass sanitaire uniquement dans des lieux où il est perçu comme légitime et où son contrôle est une tâche de routine, comme lors d’événements et dans les boîtes de nuit.

Le sondage a été mené auprès de 2.120 personnes vaccinées et 886 non vaccinées. Quelque 13,6% des vaccinés ont contracté le Covid-19, contre 23,5% des non-vaccinés.

Contenu partenaire