La Grèce a maintenu sa représentante néonazie au Conseil de l’Europe

(Belga) La Grèce a maintenu pour un nouveau mandat d’un an au Conseil de l’Europe une représentante néonazie ayant qualifié les immigrés de « sous-hommes », en dépit d’engagements à l’écarter, s’émouvaient mercredi médias et militants antiracistes.

Sous pression du Mouvement antiraciste européen Egam, les trois partenaires de la coalition gouvernementale, le Premier ministre de droite, Antonis Samaras, le socialiste Evangélos Vénizélos et le chef du Dimar de gauche modérée, Fotis Kouvelis, s’étaient engagés en décembre à écarter cette élue, Eleni Zaroulia, lors de la procédure de reconduction le 21 janvier. Mais M. Samaras s’est abstenu d’une quelconque initiative et ne s’est pas rallié à une proposition d’exclusion déposée au parlement par les socialistes et le Dimar, avec le soutien de l’opposition de gauche radicale Syriza. Epouse du chef du parti néonazi Aube Dorée, et figurant parmi les 18 députés propulsés par cette formation au parlement en juin, Eléni Zaroulia siégera donc encore pour un an à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (ACPE). Propriétaire, selon les médias grecs, d’un hôtel de passe à Athènes, elle avait provoqué un incident parlementaire en octobre, en qualifiant les immigrés de « sous-hommes » ayant « envahi » la Grèce et la contaminant « avec toutes les maladies qu’ils trimballent ». Si elle a invoqué ses statuts pour ne pas les exclure, l’ACPE a affirmé « avec la plus grande fermeté » son opposition à des « activités, convictions, agissements ou positions politiques » contraires aux valeurs du Conseil de l’Europe. Créé en 1949 et regroupant actuellement 47 pays, le Conseil de l’Europe a pour objectif de favoriser en Europe un espace démocratique et juridique commun, garantissant le respect des droits de l’Homme. (MUA)

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