© François WALSCHAERTS / AFP

La Chambre presse le gouvernement d’user de tous les moyens diplomatiques pour libérer Olivier Vandecasteele

La commission des Relations extérieures de la Chambre a approuvé mardi à l’unanimité une résolution qui demande la libération immédiate d’Olivier Vandecasteele et presse le gouvernement d’user de tous les moyens diplomatiques pour plaider celle-ci auprès des autorités iraniennes. Le texte ne demande en revanche pas explicitement à la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, de se rendre en Iran.

La résolution a obtenu jeudi passé l’urgence en séance plénière. Selon des informations parues plus tôt dans la semaine, le travailleur humanitaire belge détenu depuis le 24 février dernier a été condamné à 40 ans de prison et à 74 coups de fouet pour espionnage au terme d’un simulacre de procès. Tant les autorités belges que les proches de M. Vandecasteele ont dénoncé le caractère arbitraire et fallacieux de l’accusation et les conditions inhumaines d’emprisonnement de l' »otage » belge.

En décembre, la Cour constitutionnelle a suspendu un traité conclu avec l’Iran qui autorisait le transfèrement de prisonniers entre les deux pays. Le travailleur humanitaire aurait pu servir dans ce cadre de monnaie d’échange avec un diplomate iranien, Assadollah Assadi, condamné à 20 ans de prison pour un projet d’attentat terroriste. 

L’arrêt se prononçant sur le recours en annulation proprement dit est attendu en mars. Face à l’incertitude qui pèse sur le sort du prisonnier belge, la Chambre « exige (sa) libération immédiate »  ainsi qu’une amélioration de ses conditions de détention.

Elle demande au gouvernement « de mettre en œuvre tous les moyens diplomatiques pour plaider auprès des autorités iraniennes la libération immédiate d’Olivier Vandecasteele », d’inscrire le dossier à l’ordre du jour du Conseil de l’Union européenne, d’appeler Téhéran à permettre au prisonnier d’avoir des contacts avec sa famille et de se faire assister de l’avocat de son choix. Elle préconise également de solliciter l’intervention diplomatique d’un pays tiers pour obtenir cette libération ou à tout le moins l’amélioration des conditions de détention.

La semaine passée, dans la majorité et dans l’opposition, plusieurs voix s’étaient fait entendre pour charger la ministre des Affaires étrangères de se rendre en Iran afin de plaider la cause de M. Vandecasteele auprès des autorités locales. Des amendements des Engagés et de DéFI allant dans ce sens ont été rejetés mardi.

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