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Joëlle Milquet devient conseillère spéciale de Jean-Claude Juncker

L’ancienne présidente du cdH Joëlle Milquet a été nommée mercredi conseillère spéciale du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, concernant les compensations accordées aux victimes de crimes, a annoncé l’exécutif européen.

Son mandat, non rémunéré et à temps partiel, consistera à conseiller M. Juncker sur la manière dont la Commission peut favoriser une meilleure mise en oeuvre des règles existantes en matière d’indemnisation des victimes d’actes criminels, y compris les victimes du terrorisme. Mme Milquet apportera au président son « expérience vaste et très pertinente », acquise au niveau local, régional et national « au cours de sa longue carrière politique », a précisé un porte-parole de la Commission européenne.

L’indemnisation des victimes est souvent entravée par la complexité et la diversité des régimes nationaux de compensation, explique l’exécutif européen, qui précise que Mme Milquet se concentrera sur la manière d’améliorer la coopération entre les autorités nationales. Elle se penchera aussi sur l’accès à l’information dans des situations transfrontalières et sur les options pour une indemnisation plus rapide et plus équitable dans toute l’Union européenne. Joëlle Milquet, actuellement députée bruxelloise, a précédemment été ministre à de multiples reprises, au sein des exécutifs fédéral et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Elle a précisé dans un communiqué que cette « mission bénévole sera bien évidemment exercée en dehors et au-delà de son actuelle fonction parlementaire et de présidente de la commission de l’Intérieur ». Elle a ajouté se réjouir « de pouvoir s’investir au niveau européen, avec convictions et énergie au service d’une cause qui lui tient à coeur et qui remet la victime au centre des préoccupations de l’Union européenne et de la Commission ». Joëlle Milquet avait démissionné en avril 2016 de son poste de ministre francophone de l’Enseignement, alors qu’elle faisait l’objet d’une enquête judiciaire pour « prise illégale d’intérêts ». Cette affaire est toujours en cours, mais la Commission s’est refusée mercredi à commenter ce qu’il adviendrait si elle venait à être condamnée par la justice belge. « Je ne ferai pas de commentaires: ni sur les rapports dans la presse, ni sur les procédures en cours. Elle aura une tâche et nous sommes convaincus qu’elle l’accomplira avec toute son expertise », a indiqué le porte-parole de la Commission.

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