Jean-Claude Van Cauwenberghe et Serge Kubla. © Belga

Jean-Claude Van Cauwenberghe renvoyé en correctionnelle pour corruption

La chambre du conseil de Charleroi a rendu son ordonnance lundi dans le dossier « Sodexo », du nom de la firme qui délivrait des repas aux écoles communales. Parmi les six inculpés figurent Jean-Claude Van Cauwenberghe et l’ex-échevin Jean-Pol Demacq. Le premier est soupçonné d’avoir favorisé Sodexo en échange de deux repas gastronomiques.

Il est question dans ce dossier de faux, détournements et corruption, des faits reprochés à six inculpés, dont l’ex-échevin carolo de l’Enseignement Jean-Pol Demacq et Jean-Claude Van Cauwenberghe, alors conseiller communal et président de l’Union Socialiste Communale. En 2003, la firme Sodexo avait obtenu un marché public relatif à la livraison des repas scolaires dans les écoles communales de Charleroi. Celui-ci concernait la fourniture de 750 repas journaliers, mais seuls 500 étaient finalement consommés, ce qui impliquait un manque à gagner pour la société.

Selon le parquet, Sodexo aurait fait les yeux doux à Jean-Claude Van Cauwenberghe, à Jean-Pol Demacq et à deux fonctionnaires communaux afin qu’ils gonflent les factures pour contrebalancer cette perte, évaluée à 156.000 euros.

Jean-Claude Van Cauwenbeghe aurait ainsi été invité lors de deux repas gastronomiques au restaurant étoilé « Sea Grill » et dans un établissement du sud de la France, à Ramatuelle, pour un montant total de plus de 1.800 euros.

En échange, il aurait fait pression sur le bourgmestre de l’époque, Jacques Van Gompel, afin de faire payer par la Ville de Charleroi les indemnités de dédit, versées en 2005 et 2006 à Sodexo.

L’échevin Demacq, ainsi que les deux fonctionnaires, sont soupçonnés d’avoir favorisé l’attribution du marché public à Sodexo, en 2003, en permettant notamment à un technicien du sous-traitant habituel de la firme de visiter l’ensemble des écoles en le faisant passer pour un ouvrier communal.

Des conditions spéciales auraient également été ajoutées dans le cahier des charges. Il n’est par contre pas démontré que l’échevin et les deux fonctionnaires aient bénéficié de voyages ou de restaurants en échange. Ils obtiennent donc le non-lieu pour ces soupçons de corruption.

La chambre du conseil de Charleroi a estimé les charges suffisantes et renvoyé les six inculpés devant le tribunal correctionnel. Les personnes concernées peuvent encore interjeter appel devant la chambre des mises en accusation de Mons.

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