Florence Reuter, la nouvelle bourgmestre MR de Waterloo. © Belga - BRUNO FAHY

Florence Reuter : « Je n’ai aucun réseau ! »

Pierre Havaux
Pierre Havaux Journaliste au Vif

Serge Kubla, son prédécesseur, disposait d’un carnet d’adresses aussi épais qu’un annuaire téléphonique. La nouvelle bourgmestre de Waterloo affirme s’être construite toute seule. Une question de caractère. Mais un manque de relais qui pourrait lui être préjudiciable.

« Je suis quelque peu atypique. Je n’ai pour ainsi dire aucun réseau ! » Pas facile de décoder les relais de Florence Reuter. La nouvelle bourgmestre MR de Waterloo entretient un réel flou sur ses relations. « Je n’ai aucune connaissance des personnes dont elle est proche ou de ses relais », clame l’échevin Cédric Tumelaire (MR), rejoint par une demi-douzaine d’autres interlocuteurs. En 2007, présentatrice du journal de RTL TVi alors au sommet de sa notoriété, elle appelle le président du MR, alors Didier Reynders, pour faire offre de service. L’envie d’un nouveau défi. La voilà donc cataloguée pro-Reynders et, par conséquent, anti-Michel lors de la guerre des clans qui agitera un temps les réformateurs. Pas très opportun si l’on est libéral et qu’on veut faire carrière en Brabant wallon, où le clan Michel verrouille toutes les décisions (et gère les ambitions). « Je n’ai jamais pris position pour un camp ou pour l’autre », se défend l’intéressée.

Ses rapports avec le clan Michel sont aujourd’hui cordiaux. « Elle a fait des petites erreurs en arrivant et en bousculant quelque peu les codes habituels, concède l’un des membres de la famille. Ce qui a pu créer certaines tensions. Mais je pense que ce n’était pas fait exprès. Elle a dû s’habituer à la fonction. Il s’agit aujourd’hui de la personne la plus appropriée pour mener à bien les projets waterlootois. »

Parmi ses proches, le seul nom cité, en Brabant wallon, est celui de Jean-Paul Wahl, le bourgmestre de Jodoigne, qu’elle a côtoyé sur les bancs du Parlement wallon. Aucun autre ne sort du lot. « J’ai de bons contacts avec tout le monde », fait remarquer cette mère de deux enfants. Au-delà de la province, elle a certaines affinités avec Sabine Laruelle (MR), Marie-Martine Schyns (CDH), Sophie Pécriaux (PS) ou encore Véronique Salvi (CDH). Mais ce ne sont pas de grandes amies. Le ministre fédéral MR du Budget, Hervé Jamar, est également cité. Il l’a aidée quand elle est devenue députée. « En réalité, je me suis un peu faite toute seule. Je n’ai pas de réseau. Je n’ai jamais fréquenté les soirées mondaines quand j’étais à RTL et j’ai continué dans cette voie. Je ne suis la femme de personne, je n’ai pas de garde rapprochée. Cela me permet de garder un regard critique. La personne que je consulte le plus est mon mari (NDLR : un ancien journaliste de RTL). Pour le reste, c’est du ressort de ma vie privée. »

Xavier Attout

L’intégralité de l’article dans Le Vif/L’Express de cette semaine, avec le dossier spécial Waterloo – Braine-l’Alleud (15 pages).

Waterloo

– La nouvelle donne de l’après-Kubla

– Florence Reuter : « Le pouvoir n’est pas mon moteur »

– Ces (rares) personnalités qui comptent

– Guerre d’ego sur le champ de bataille

– Immobilier : l’embarras du choix

Braine-l’Alleud

– Dans l’ombre de Vincent Scourneau

– La fin du pacte Scourneau-Kubla

– Quatre hommes qui comptent

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