Eric Van Rompuy estime que la scission de BHV n’a rien changé

(Belga) Le député CD&V Eric Van Rompuy, porte-drapeau durant des années de la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde, estime que cette dernière n’a finalement rien réglé sur le terrain.

« On l’a fait, mais on a mis sept ans pour y arriver. Trop tard ! C’est la N-VA qui a tout raflé », affirme dans une interview au Vif le député-échevin de Zaventem (Brabant flamand). Ce chantre de la scission de BHV reconnaît désormais que ce combat était « une bataille symbolique », car « la vague francophone » en périphérie bruxelloise a changé de nature depuis quelques années. « Il s’agit souvent de Marocains et de Turcs de deuxième ou troisième génération, qui ne parlent pas le néerlandais ni, bien souvent, le français. Il s’agit moins de francisation que d’internationalisation », affirme M. Van Rompuy. Si la problématique est ainsi moins communautaire, d’autres le restent bien. Eric Van Rompuy s’en prend à la fois au radicalisme de la N-VA et des FDF. Dans la perspective des élections de 2014, il met en garde les francophones en agitant la perspective séparatiste s’ils n’optent pas pour une politique de droite. « Je ne suis pas sûr que les francophones se rendent compte à quel point les partis flamands traditionnels sont politiquement de plus en plus marginalisés », fait-il observer, voyant son parti « lutter pour sa survie ». Il critique l’immobilisme socialiste en citant la vice-première ministre Laurette Onkelinx, mais se dit en revanche « plutôt clément » pour Di Rupo 1er et ses solutions « pragmatiques » pour le budget 2013 et la compétitivité. (NICOLAS MAETERLINCK)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire