Les syndicats de l’enseignement ont annoncé qu’ils ne participeraient plus aux réunions de la FWB, regrettant que «les représentants du gouvernement restent sourds» aux propositions.
Les syndicats CGSP Enseignement, CSC Enseignement et SETCa-SEL ont annoncé, vendredi, dans un communiqué commun, qu’ils n’assisteront plus aux réunions du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur la pénurie d’enseignants qualifiés. Ils dénoncent une « parodie de dialogue social » qui servirait, selon eux, à « valider les solutions farfelues et délétères de la majorité MR-Les Engagés ».
Le gouvernement de la FWB, sous l’égide de la ministre-présidente Élisabeth Degryse (Les Engagés) et de la ministre de l’Éducation Valérie Glatigny (MR), a lancé en début d’année quatre groupes de travail, incluant notamment les syndicats et les pouvoirs organisateurs, afin d’élaborer une stratégie pour lutter contre la pénurie d’enseignants. L’objectif annoncé était d’organiser une réunion mensuelle de chaque groupe de travail thématique pour la rédaction d’une note cadre sur les mesures à prendre, dévoilée en septembre.
Dialogue de sourds
Les syndicats avaient initialement répondu favorablement à cette initiative, mais au bout de plusieurs réunions, ils ont décidé de claquer la porte. Selon les organisations, « même lorsque les acteurs présents s’expriment de façon unanime, les représentants du gouvernement restent sourds« . Elles s’inquiètent par ailleurs de la mise en place, en priorité et « quoi qu’il arrive », des mesures prévues dans la déclaration de politique communautaire (DPC). Elles affirment enfin que le gouvernement défend le principe de « mettre un adulte, quelle que soit sa formation, devant les élèves« , ce qui « réduit la profession à une fonction occupationnelle ».
La CGSP Enseignement, la CSC Enseignement et le SETCa-SEL annoncent que ce départ est « la première étape d’un nouveau plan d’opposition » contre les mesures initiées par le gouvernement de la FWB.
Pas un lieu de négociation
Du côté des cabinets d’Élisabeth Degryse et de Valérie Glatigny, on indique prendre acte de la décision syndicale. Les ministres précisent que ces groupes de travail « étaient destinés à récolter les avis des différents acteurs de terrain, mais n’étaient pas le lieu de la négociation officielle« . Celle-ci se fait « dans la cadre du processus législatif des textes et lors des rencontres avec la ministre de l’Éducation agendées toutes les six semaines ».
La ministre-présidente et sa consœur ajoutent regretter que les syndicats « se privent d’un lieu de rencontre et de dialogue supplémentaire », alors qu’il ne restait qu’une seule séance de conclusions dans le cadre de cette initiative de consultations.