Entrer dans le capital d'entreprises non cotées via un private equity offre souvent des rendements plus intéressants et décorrélés des fluctuations que l'on peut connaître en Bourse.

Dossier spécial placements: le private equity, le choix des sociétés non cotées en Bourse

Les placements alternatifs peuvent offrir des rendements intéressants. Ils présentent néanmoins quelques dangers. Comment, dès lors, investir son argent dans ces produits sans mettre son patrimoine en péril? Points forts et risques pour le private equity.

Le private equity, ou « capital investissement », consiste à entrer dans le capital d’entreprises non cotées en Bourse, que ce soit en direct ou par l’intermédiaire des sociétés ou de fonds. Cet investissement dans lequel l’engagement financier des investisseurs est souvent progressif tend à devenir plus accessible, mais les tickets d’entrée restent élevés: souvent à partir de 125 000 ou 250 000 euros.

En général, les entreprises ont recours au private equity pour des raisons variées et justifiées. « Il peut s’agir de sociétés en pleine croissance – notamment des start-up – qui ont besoin d’un capital important qu’elles ne peuvent pas trouver en Bourse, illustre Jérôme van der Bruggen (Degroof Petercam). Des entreprises font aussi appel au private equity en cas de restructuration, ou encore de structure capitalistique impliquant beaucoup de dettes. Par exemple, le secteur de l’infrastructure fait régulièrement appel au private equity car il implique des projets à très long terme financés avec énormément de dettes, ce que la Bourse n’aime pas. Or, ce secteur offre une visibilité étendue sur les flux de trésorerie futurs de l’entreprise, donc on peut se permettre un endettement important. »

Les avantages

La durée généralement longue (en moyenne dix ans) d’un private equity présente certains inconvénients mais offre souvent en contrepartie des rendements plus intéressants et décorrélés des fluctuations que l’on peut connaître en Bourse. « Certains fonds permettent de détenir en même temps des investissements dans plusieurs entreprises et l’on peut aussi limiter les risques sans sacrifier trop de rendement en diversifiant les gestionnaires, les types de stratégie (croissance, restructuration, etc.) et les millésimes du private equity, soit la fréquence des levées de fonds », détaille Jérome van der Bruggen. A côté des rendements et possibilités qu’il offre, le private equity est aussi un moyen de contribuer à l’essor d’une entreprise, ou encore de faire partie des tout premiers à être entrés dans son capital si, plus tard, elle est cotée en Bourse.

Les risques

Le private equity comporte des risques dont on peut se prémunir grâce à la diversification. Par contre, on ne peut pas réellement agir sur son manque de liquidité: en général, les capitaux sont bloqués pour un certain nombre d’années, sans possibilité d’en sortir avant le terme. En outre, il n’existe pas de marché sur lesquels on peut échanger ce genre de participations, vu qu’elles ne sont pas cotées en Bourse. Les éventuelles cessions s’effectuent au cas par cas et peuvent être longues et défavorables.

Le fait d’investir dans des sociétés non cotées est également plus risqué, puisqu’elles ne sont, entre autres, pas tenues de publier autant d’informations que les entreprises cotées. Il est donc important de bien les choisir, ou de se tourner vers un fonds géré par des personnes de confiance et compétentes.

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