© Image Globe / NICOLAS MAETERLINCK

Di Rupo formateur, le budget d’abord

Elio Di Rupo rencontrera à partir de mardi prochain, en bilatérales, les neufs partis jusqu’ici associés aux discussions institutionnelles, afin d’entendre leurs propositions en vue de la réalisation de l’assainissement budgétaire, a-t-il indiqué mardi à sa sortie du Lambermont où il venait de déjeuner avec le premier ministre sortant Yves Leterme. Après cela, il y aura un deuxième tour de consultations, a-t-il annoncé.

Elio Di Rupo a eu mardi avec Yves Leterme un échange sur la situation budgétaire. Il entend obtenir durant les prochains jours -et cela pourrait durer « peut-être deux semaines »- les chiffres « les plus actualisés ».

Le formateur attend notamment de pouvoir disposer des chiffres du Comité de monitoring chargé de suivre la trajectoire budgétaire en cette période d’affaires courantes.

Le formateur verra à partir de mardi prochain les présidents des neuf partis afin de « mesurer leur désir d’arriver à un accord » mais aussi d’entendre leurs propositions pour savoir « comment réaliser l’assainissement », en termes de recettes, dépenses, etc.

L’assainissement : la priorité absolue

Le formateur Elio Di Rupo, rencontrera à partir de mardi prochain, en bilatérales, les neufs partis jusqu’ici associés aux discussions institutionnelles, afin d’entendre leurs propositions en vue de la réalisation de l’assainissement budgétaire, a-t-il indiqué mercredi à sa sortie du Lambermont où il venait de déjeuner avec le premier ministre sortant Yves Leterme. Cet assainissement est « la priorité absolue », a dit le formateur.

Le formateur entend obtenir durant les prochains jours, et cela pourrait durer « peut-être deux semaines », les chiffres « les plus actualisés » sur le budget. C’est une « bonne initiative », a pour sa part commenté mercredi M. Leterme, soulignant qu’il était « important de pouvoir travailler sur base de données réelles »,

Le formateur attend notamment de pouvoir disposer des chiffres du Comité de monitoring chargé de suivre, sous la responsabilité du premier ministre, du ministre du Budget et du secrétaire d’Etat au Budget, la trajectoire budgétaire en cette période d’affaires courantes.

Elio Di Rupo verra à partir de mardi prochain les présidents des neuf partis afin de « mesurer leur désir d’arriver à un accord » mais aussi d’entendre leurs propositions pour savoir « comment réaliser l’assainissement en fonction des réalités d’aujourd’hui », en termes de recettes, dépenses, etc. « L’équilibre est l’objectif majeur et tout le monde est d’accord de discuter du socio-économique », a fait observer M. Di Rupo.

« On sait qu’il y a 17 à 20 milliards d’euros à trouver en quatre ans. Cela fait un effort supplémentaire de quatre à cinq milliards chaque année mais si on ne sait pas comment prendre des mesures rapidement, dès 2012, et qu’on réduit la période de l’effort de quatre à trois ans, cela risque de devenir plus difficile, voire insupportable pour le citoyen », a-t-il averti.

Elio Di Rupo débute sa mission par l’examen du rapport du négociateur royal Wouter Beke dont il a déjà parcouru la note. Il y consacrera le week-end et la journée de lundi prochain pour une étude plus approfondie.

Déjà critiqué

La mission de M. Di Rupo n’avait pas encore commencé que quelques critiques étaient déjà formulées mardi dans les rangs de la N-VA. Les nationalistes ont dit avoir le sentiment qu’Elio Di Rupo avait plus endossé un costume d’informateur que de formateur. Ils ont fait valoir que l’organisation de réunions bilatérales n’était pas fort utile, les positions de chacun étant connues.

« Je ne sais pas ce qui se dit. J’ai une mission royale, celle de former un gouvernement, et de prendre toutes les mesures utiles », a commenté mercredi le formateur. « Je vais travailler le plus sérieusement possible. Et pour tout ce qui est chiffres, budget, cadre européen, je le ferai en bonne intelligence avec le premier ministre », a-t-il précisé. Par ailleurs, « je travaillerai avec le premier parti de Flandre, compte tenu de son poids politique, et eu égard au respect que je dois à tous les partis démocratiques », a-t-il assuré.

La N-VA a demandé que les négociations puissent avoir lieu rapidement, sachant le travail effectué jusqu’ici sur le plan institutionnel. « Une chose est claire, il faudra une importante réforme de l’Etat.

L’institutionnel reste la première priorité mais on y travaille depuis onze mois, il est normal maintenant de prendre quelques semaines pour étudier les aspects socio-économiques. Nous travaillerons en parallèle sur l’institutionnel et le socio-économique », a répété mercredi M. Di Rupo. Le formateur n’entend pas pour autant s’enfermer dans des délais. Il faudra travailler « aussi rapidement que possible »,
a-t-il dit.

M. Di Rupo étant devenu formateur, c’est la vice-première ministre Laurette Onkelinx qui a été désignée par le PS pour défendre son point de vue pendant cette mission.

Le Vif.be, avec Belga

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