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Des parlementaires français et belges se recueillent au Bataclan

Le Vif

Des parlementaires belges enquêtant sur les attentats du 22 mars à Bruxelles, accompagnés de leurs homologues français de la commission d’enquête sur la lutte contre le terrorisme, se sont recueillis lundi à Paris devant la salle du Bataclan, au centre des attaques jihadistes du 13 novembre.

Ils ont déposé une gerbe de fleurs blanches, ceinte d’une écharpe aux couleurs du drapeau belge, et observé une minute de silence en hommage aux 90 personnes massacrées dans la salle de concerts.

« Nous pensons non seulement aux victimes de ce terrible 13 novembre qui ont été abattues ici-même dans cette salle de concerts du Bataclan, sur les terrasses et près d’un stade de football mais également aux victimes des attentats perpétrés contre Charlie Hebdo, contre l’Hyper Cacher ou encore récemment contre deux agents de police de Magnanville » près de Paris, a déclaré Patrick Dewael, président de la commission belge.

La France a été frappée deux fois en 2015 par des attentats jihadistes (17 morts les 7, 8 et 9 janvier et 130 morts le 13 novembre) et la Belgique a subi le 22 mars deux attentats contre l’aéroport et le métro de Bruxelles (32 morts).

Ces attaques fomentées par la même cellule du groupe Etat islamique ont révélé une nébuleuse jihadiste au coeur de l’Europe.

« Le terrorisme aveugle frappe sans discernement. Le terrorisme aveugle ne connaît pas de frontières », a souligné M. Dewael.

La délégation de la commission d’enquête parlementaire belge est chargée d’examiner les circonstances qui ont conduit aux attentats terroristes du 22 mars 2016. Elle rencontre lundi les membres de la commission française d’enquête relative aux moyens mis en oeuvre par l’État français pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015, présidée par le député Georges Fenech (Les Républicains, droite).

« L’échange d’informations et la coopération entre la France et la Belgique a été bonne après le 13 novembre, la question est de savoir si elle a été suffisamment bonne avant le 13 novembre », a déclaré Sébastien Pietrasanta, rapporteur socialiste de la commission d’enquête française. Parmi les points à améliorer, il a cité « l’alimentation du fichier Schengen », « le contrôle aux frontières », ou la lutte contre « la contrefaçon de passeports ».

Le 13 novembre, quelques heures après les attentats, l’un des suspects-clés, Salah Abdeslam, était reparti de la région parisienne vers la Belgique, échappant aux contrôles. Il avait finalement été interpellé dans la commune bruxelloise de Molenbeek après quatre mois de cavale.

Les premières conclusions de la commission française seront rendues le 5 juillet.

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