Pourquoi il est impensable que la Belgique livre ses F-16 à l’Ukraine

La direction de l’armée estime qu’il est impensable que les F-16 belges aillent en Ukraine alors qu’ils ne sont plus en rotation ici. « On ne peut pas envoyer en Ukraine des avions que l’on n’utiliserait plus soi-même », déclare Frédéric Goetynck, chef des ressources matérielles de l’armée, dans une interview accordée à De Standaard.

Notre pays a déjà envoyé des armes automatiques, des véhicules blindés Lynx et plus de 200 camions Volvo en Ukraine, ainsi que des munitions, du carburant et du matériel médical. Cela ne signifie pas que nous pourrons envoyer de vieux F-16 à l’Ukraine dès que les premiers F-35 auront été livrés, explique le lieutenant-général Goetynck à De Standaard.

« Ce n’est pas que nous ne le voulions pas, mais lorsque nos avions sont retirés du service, ils sont usés. Ces avions auront alors effectué tellement d’heures de vol que leur structure est tout simplement usée. Vous ne pouvez pas envoyer en Ukraine des avions que vous n’utiliseriez plus vous-même ».

L’argument selon lequel les Ukrainiens eux-mêmes ne respectent probablement pas les règles strictes relatives au nombre maximal d’heures de vol ne tient pas, selon M. Goetynck. « C’est le même raisonnement que pour les médicaments presque périmés. Les envoyez-vous encore en Afrique ? Si vous envoyez en Ukraine un avion qui n’est plus sûr, dont vous savez que la carrosserie présente des fissures, vous mettez potentiellement en danger la vie d’un pilote ».

Contenu partenaire