De Wever : le Flamand a le choix entre confédéralisme ou appauvrissement

Le Vif

Aux élections de 2024, les Flamands auront le choix entre confédéralisme ou paupérisation, a déclaré samedi le président de la N-VA, Bart De Wever, à l’occasion de la réception du Nouvel An de son parti.

Les nationalistes flamands ont réuni samedi soir quelque 4.000 à 5.000 membres au Nekkerhal à Malines pour leur réception du Nouvel An. Dans son discours traditionnel, Bart De Wever a fait l’éloge de ses collègues de la N-VA au sein du gouvernement flamand. Ils ne cèdent pas aux « demandes populaires de distribuer plus d’argent », a-t-il déclaré. « Si la politique reste inchangée, la Flandre reviendra à l’équilibre budgétaire. La Flandre pourra ainsi se tenir aux côtés des Pays-Bas, de l’Allemagne et des pays scandinaves.« 

   Cela contraste fortement avec le gouvernement Vivaldi, un gouvernement fédéral dans lequel l’influence de la gauche francophone n’a jamais été aussi grande, estime le président N-VA. « Pas de réformes et un faux budget avec le plus gros déficit de toute l’UE. La Belgique ne peut même plus se tenir aux côtés des pays du sud de l’Europe. Après De Croo, le déluge », a martelé De Wever. « Jamais avec nous. Nous ne faisons pas de politique juste pour permettre à nos dirigeants d’avoir une belle carrière. »

Rompre avec le statu quo en 2024

   Le ton était donné pour le reste du discours. « Au niveau budgétaire, nous sommes la lanterne rouge de l’Europe, alors que nous avons la plus forte fiscalité sur le travail au monde. Ce sont des sots qui travaillent, et ces sots, ce sont les Flamands« , a poursuivi Bart De Wever. Selon lui, la Vivaldi ne peut pas non plus avancer de bons résultats dans d’autres domaines. Qu’il s’agisse de la lutte contre le crime organisé, de la politique énergétique ou de la migration, le gouvernement fédéral n’a pas enregistré de succès dans ces domaines.

   Pour Bart De Wever, il est donc crucial que l’électeur flamand rompe avec le statu quo en 2024. « Pas en donnant une voix inutile aux extrêmes, c’est le chemin le plus court vers une Vivaldi 2 et la fin de la prospérité flamande », a déclaré le président de la N-VA. À l’inverse, ce dernier a présenté son parti comme celui « qui défend fermement ses principes, un parti qui ne pliera pas en échange d’un misérable poste de Premier ministre, un parti qui représente le seul modèle viable pour assurer la prospérité flamande ». Bart De Wever a en outre réitéré son plaidoyer pour le confédéralisme, dans lequel les pouvoirs sont transférés aux entités fédérées.

Des agriculteurs contre le plan azote

   À l’occasion de la réception du Nouvel An du parti, des agriculteurs se sont rendus sur les lieux avec une colonne de tracteurs pour protester contre le plan azote du gouvernement flamand, avec pour cible particulière la ministre de l’Environnement, Zuhal Demir (N-VA).

   « Une fête de la N-VA se déroule ici, mais pour nous, les agriculteurs et le reste de la population, il n’y a aucune raison de faire la fête« , a affirmé l’éleveur de volailles, Gunter Klaasen. « Ils compromettent la sécurité alimentaire et rendent l’avenir de l’agriculture très incertain. »

   Pour M. Klaasen, la ministre Demir est responsable du Programmatische Aanpak Stikstof (PAS), un programme de gestion des émissions d’azote qui vise à les réduire drastiquement, mais qui risque d’avoir de graves conséquences pour le secteur agricole. Or, lors de son discours, Bart De Wever a également vanté l’approche de Mme Demir.

   L’objectif principal des agriculteurs samedi soir était de faire entendre leur voix. « Nous voulons atteindre les gens avec notre message et leur ouvrir les yeux », a expliqué M. Klaasen.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire