Crise énergétique: Test Achats craint des factures de près de 10 000 euros par an

Le Vif

Test Achats demande au gouvernement de prendre des mesures urgentes lors du Codeco dédié à l’énergie qui se tiendra ce mercredi 31 août. Cette dernière suggère notamment de plafonner les prix, de taxer les surprofits des fournisseurs et de réintroduire les contrats fixes.

« Les prix du gaz et d’électricité continuent de s’envoler, mettant de nombreux ménages dans l’impossibilité de régler leurs factures, alors même que l’automne et l’hiver n’ont pas encore commencé », claironne d’entrée Test Achats. L’organisation continue en soulignant qu’au mois d’août les factures d’électricité et de gaz s’élevaient respectivement à 2.200 euros et 3.800 euros par an, avec des estimations qui laissent craindre une nouvelle augmentation drastique.

   « Si on part de ces chiffres, des factures annuelles qui s’approchent du montant hallucinant de 10.000 euros par an ne sont plus une fiction mais une réalité douloureuse », affirme la missive.

   Face à ce constat, Test Achats réclame que le Codeco de ce mercredi 31 août agisse au plus vite. Pour ce faire, l’organisation propose plusieurs mesures afin de stopper l’hémorragie, en commençant par la prolongation des mesures actuelles prévues jusqu’à la fin de l’année, à savoir la baisse de la TVA à 6% sur l’électricité et le gaz, ainsi que la prolongation du tarif social élargi. 

   « Concernant ce dernier, Test Achats demande au gouvernement d’étudier les pistes pour en poursuivre l’élargissement, ainsi que pour l’ancrer structurellement », souligne le communiqué.

   Test Achats réaffirme également sa volonté de taxation des surprofits engrangés par les entreprises du secteur énergétique et « insiste à nouveau » pour que le gouvernement trouve une solution pour taxer ces bénéfices « ou de prévoir un mécanisme permettant d’empêcher ce type de surprofit afin qu’ils soient directement redistribués aux ménages ».

   Comme autre mesure, l’organisation de consommateurs plaide pour la réintroduction des contrats fixes, qui « ont quasiment disparu du marché ». De ce fait, selon Test Achats, les ménages supportent seuls le risque d’augmentation des prix de l’énergie.

   « Nous estimons que les fournisseurs, et en particulier ceux qui disposent de leur propre capacité de production et qui sont loin de souffrir de la crise actuelle, devraient être contraints de proposer aux consommateurs au moins un contrat fixe à un tarif régulé par la Commission de régulation de l’électricité et du gaz. De cette façon, le risque de hausse des prix serait plus justement réparti entre les fournisseurs et les consommateurs. »

   En parallèle à ces mesures, Test Achats demande également la facilitation d’accès, aussi bien en termes financiers que bureaucratiques, aux moyens permettant de diminuer la consommation d’énergie des ménages (isolation, placement de panneaux photovoltaïques…). L’organisation réclame aussi une modification des factures d’électricité pour ne garder que l’essentiel : l’électricité, son transport et sa distribution.

   « Les autres postes – tels que les redevances, taxes, obligations de service public, etc. – n’y ont pas leur place et ne font qu’alourdir une facture déjà très salée. Le moment est venu de repenser structurellement la facture d’énergie en Belgique », conclut le communiqué.

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