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Création de places scolaires : « On avance vers un accord »

Le Vif

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles n’est pas parvenu jeudi à trouver un accord sur la création en urgence de places dans les écoles fondamentales de Bruxelles, promises à la saturation à la rentrée prochaine.

« Il n’y a pas encore d’accord, mais on avance vers un accord… », a assuré jeudi soir le ministre en charge des Bâtiments scolaires, Jean-Marc Nollet. Celui-ci a fait à ses partenaires de gouvernement une nouvelle proposition à cette fin, avec notamment une hausse de l’enveloppe programmée, a-t-il indiqué. La majorité Olivier s’est accordée il y a une semaine sur l’élaboration d’un plan d’urgence pour créer des places dans les écoles maternelles et primaires de la capitale. Le projet s’articule d’une part sur montant de 15 millions d’euros pour financer la création de près de 4.000 places au sein pavillons préfabriqués dès 2014, et d’autre part sur un montant de 50 millions pour la construction de classes « en dur ».
La répartition de ces 50 millions entre les différents réseaux d’enseignement pose toutefois problème au sein de la majorité, le cdH plaidant pour une répartition équitable entre l’enseignement officiel et le catholique, à rebours des principes consacrés par le Pacte scolaire. »Ce serait stupide de retomber dans une guerre scolaire alors que les besoins sont avérés dans tous les réseaux », plaide le ministre écologiste.Pour tenter de débloquer les choses, celui-ci propose à ses Partenaires de porter l’enveloppe globale de 65 à 75 millions, la hausse de dix millions étant répartie à égalité entre les classes modulaires et celles en dur.

Ces moyens supplémentaires, explique M. Nollet, pourraient servir à la création places supplémentaires par extension d’écoles, voire la réaffectation de bâtiments ou d’espaces aujourd’hui non affectés à des missions d’enseignement. Pour les écoles du libre, ce financement se matérialiserait par une aide « en cash » pour la création de ces places supplémentaires dans des écoles existantes, soit une nouveauté puisque le réseau catholique ne bénéficie aujourd’hui que d’une garantie publique sur ses taux d’emprunt. En échange, il devrait céder ses droits réels sur les nouveaux espaces ainsi créés.

Pour l’enseignement officiel, les communes pourraient utiliser ces moyens supplémentaires agrandir leurs écoles, voire reconvertir d’autres bâtiments communaux à des missions éducatives. « C’est une solution pragmatique », défend M. Nollet. « Les besoins sont urgents dans tous les réseaux. L’idée est donc de créer un nouveau modèle où chacun doit faire un pas (…) et faire preuve d’un peu de souplesse ». Le ministre formule l’espoire que le gouvernement pourra s’entendre sur le sujet d’ici la semaine prochaine. « Après, on sera trop court pour la rentrée de 2014 », avertit-il.

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