« Consommée sans excès, l’huile de palme n’est pas un poison »

(Belga) « Consommé sans excès, l’huile de palme n’est pas un poison. Elle a rendu certains services utiles et son procès est exagéré », a expliqué en substance mardi Jean-Michel Lecerf, chef du service nutrition au sein de l’Institut Pasteur de Lille. Fin 2012, 31% de l’huile de palme belge était dite « durable ».

L’huile de palme durable et l’huile de palme normale sont exactement pareilles. « Sur le plan nutritionnel, ça ne change rien du tout, et dans les deux cas, ça ne pose pas de problème de santé publique, sauf si elle est consommée à l’excès », explique Jean-Michel Lecerf, qui ne se place ni dans le rang des « pro » ni dans celui des « anti » huile de palme. Dans certains cas, l’huile de palme a d’ailleurs rendu de bons services. « Elle a notamment remplacé des huiles hydrogénées qui étaient mauvaises pour la santé. » L’huile de palme est composée à 50% d’acide gras saturés, ce qui permet d’avoir une certaine solidité. « C’est utile pour la margarine par exemple. On pourrait la remplacer par des graisses laitières, mais elles contiennent 65% d’acides gras saturés », précise le nutritionniste français. « Sur le plan scientifique, l’huile de palme, consommée avec modération, n’a pas un bilan si noir », tempère Jean-Michel Lecerf, qui précise que « en France, la consommation journalière moyenne, par personne, est estimée entre 3 et 4 grammes. L’huile de palme représente donc 1,5 à 2g des 30g d’acides gras saturés que nous consommons chaque jour, soit 5% environ. » Pour le scientifique, bannir l’huile de palme n’a pas de sens et le procès qu’on lui fait, au niveau nutritionnel, est exagéré. « Elle n’est ni meilleure ni moins bonne que d’autres huiles, elle a ses caractéristiques, et il ne faut pas tomber dans l’excès. Consommer de l’huile de tournesol avec excès ce ne sera pas bon non plus », conclut-il. (Belga)

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