Colombie – Les deux guérillas libèrent sept otages, mais en conservent d’autres

(Belga) Les guérillas colombiennes des Farc et de l’ELN ont libéré vendredi sept otages, deux policiers et cinq employés d’une compagnie minière canadienne, mais détiennent encore un soldat, un ressortissant canadien et deux Allemands, notamment.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ont remis dans « une zone rurale du département du Cauca » (sud-ouest) à une « mission humanitaire » menée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) deux policiers capturés le 25 janvier. Un soldat, pris en otage cinq jours plus tard dans la province de Nariño (sud), devrait lui être libéré samedi. Ces deux régions sont celles où est le mieux implantée la guérilla marxiste qui compte encore, selon le gouvernement, 8.000 combattants après 48 ans d’existence. La capture des trois hommes n’a toutefois pas interrompu les négociations de paix entre les Farc et le gouvernement, qui ont lieu en terrain neutre à Cuba sans cessez-le-feu en Colombie, souhaité par la guérilla mais exclu par le président Juan Manuel Santos avant la conclusion d’un accord final. Ces pourparlers visent à mettre fin au plus vieux conflit armé d’Amérique latine, qui a fait en un demi-siècle quelque 600.000 morts, 15.000 disparus et près de 4 millions de déplacés, selon des chiffres officiels. Quelques heures après ces libérations, la Croix-Rouge a annoncé celles de cinq employés de la compagnie minière canadienne Geo Explorer enlevés par la seconde guérilla du pays, l’Armée de libération nationale (ELN). Parmi eux se trouvaient deux Péruviens. Cette guérilla n’a en revanche donné aucune indication sur le sort d’un sixième employé de la compagnie, ressortissant canadien, qu’elle n’a pas libéré avec ses collègues. Sur son compte Twitter, le président Santos a estimé « inacceptable » que cet employé n’ait pas été libéré. Seconde guérilla après les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), l’ELN, qui compte 2.500 combattants après plus de 40 ans d’existence selon le gouvernement, avait justifié ces enlèvements au nom de la défense des ressources naturelles, pillées selon elle au profit des compagnies étrangères. (OSA)

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