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Caterpillar : le MR envisage une forme de réquisition du terrain

Le président du MR, Olivier Chastel, n’a pas exclu jeudi une forme de réquisition du terrain occupé par Caterpillar à Gosselies. Il estime que toutes les voies de droit doivent être étudiées pour ne pas permettre à la société américaine de vendre celui-ci au prix fort pour financer un plan social.

Interrogé dans « Le Soir » et sur « La Première », le député carolorégien a affiché sa fermeté dans ce dossier. « Je plaide pour un combat sans merci », déclare-t-il. Et d’ajouter: « Je suis ouvert à toute voie légale pour ne pas simplifier la vie des dirigeants américains de Caterpillar ».

Depuis vendredi, et l’annonce de la fermeture de l’usine de Gosselies, il apparaît que le sort du terrain occupé par la société fera l’objet d’âpres discussions. D’une superficie de 98 ha, il est situé à proximité de l’aéroport et du zoning de l’Aéropôle qui manque de place.

Selon M. Chastel, il faut « utiliser toutes les voies légales pour faire en sorte qu’il redevienne un site d’intérêt public ».

« Je comprends beaucoup mieux les propos de Jean-Claude Marcourt »

Ce week-end, le PTB avait réclamé une réquisition du terrain, suscitant les commentaires négatifs de représentants MR. Le président Chastel se montre plus nuancé. « Je veux que l’on épluche la législation sur cette possibilité », a-t-il dit.

Il semble pourtant que l’arsenal belge ou wallon n’offre pas cette possibilité. En 2013, lorsqu’Arcelor a fermé les lignes à chaud à Liège, le ministre de l’Economie, Jean-Claude Marcourt (PS), avait préparé un décret permettant une expropriation mais le texte n’avait pas abouti. Dans la majorité, le cdH était réticent et, dans l’opposition, le MR s’était montré critique.

« Je comprends aujourd’hui beaucoup mieux les propos de Jean-Claude Marcourt », a souligné M. Chastel.

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