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Budget: l’ampleur de l’effort structurel défini ce week end

Le Vif

Les membres du comité ministériel restreint ont repris leurs travaux budgétaires avec pour objectif de définir samedi ou en tout cas ce week-end l’ampleur de l’effort structurel à accomplir. Le déficit structurel annuel est censé se réduire de 0,75% du PIB, selon les obligations européennes.

Certains souhaiteraient tenter d’approcher le 1%, comme la Belgique s’y était d’ailleurs engagée mais d’autres appellent à la prudence de manière à ne pas étouffer la croissance aujourd’hui grippée.

« Il est important de diminuer le solde structurel sur base des obligations européennes », a souligné la vice-première ministre cdH Joëlle Milquet à son arrivée au Lambermont. « Pour le reste, on voit que la trajectoire dépend de la croissance. Aujourd’hui, elle est en berne. On peut avoir une adaptation de la situation en nominal. Et diminuons certainement de 0,75% » le déficit structurel, a-t-elle dit.

Initialement, le budget 2013, qui fait l’objet du contrôle en cours, est censé se limiter à un objectif de 2,15% mais vu la croissance, ce résultat ne peut pas à ce stade être rencontré sans nouvel effort, en recettes et/ou en dépenses.

Pour le vice-premier ministre sp.a, Johan Vande Lanotte, il faut « améliorer d’environ 1% » le déficit structurel. Mais, nuance-t-il, cela ne veut pas dire qu’il faut réfléchir à de nouvelles « mesures de l’ordre d’1% » car une « partie du chemin a déjà été accomplie ».

« Il y a une crainte de perte de confiance vis-à-vis de l’Europe, il faut maintenir cette confiance », a indiqué Alexander De Croo (Open Vld) appelant à une stratégie de l’effort portant sur 2013 et 2014. « Si on réalise un bon effort en 2013, cela allégerait peut-être ce qu’on doit faire en 2014 », a-t-il précisé.

« J’espère que ce samedi déjà, on pourra y voir plus clair », a indiqué Didier Reynders, vice-premier ministre MR. Selon lui, il est important de confirmer le « respect de la trajectoire européenne », qui permet à la Belgique d’avoir une « bonne position », et, surtout, qui influe positivement sur la dette. « Plus grand sera l’effort, mieux ce sera », a-t-il dit, appelant à des « réformes ».

« Ce week-end, il faut définir l’effort, et notamment quantifier le structurel, important aux yeux de la Commission », a estimé le ministre du Budget Olivier Chastel. Il faut avancer en vue de la préparation de l’échéance de juillet, à savoir la définition de la prochaine trajectoire européenne, a-t-il ajouté.

Au PS, Laurette Onkelinx avait déjà indiqué que l’effort structurel devrait être fait en recettes et en dépenses.

Ce contrôle budgétaire n’échappe pas à la règle des ballons d’essai que lancent les différents partenaires par voie de presse interposée. Parmi les propositions récurrentes, il a notamment été question ces jours-ci de la suppression de l’allocation de rentrée pour les familles qui ont des enfants en âge de scolarité. Joëlle Milquet a fermé la porte. « Ce n’est vraiment pas une possibilité », a-t-elle dit.

D’autres ont suggéré la suppression d’un jour férié comme le lundi de Pentecôte. « Je ne crois pas que ce soit sur la table, je ne l’ai pas vu en tout cas. Et je pense que ce n’est pas une bonne idée », a indiqué Johan Vande Lanotte, une position également entendue au CD&V. Il se dit que certains souhaitent empêcher la récupération d’un jour férié lorsque celui-ci tombe le week-end.

Avec Belga

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