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Bouchez croit encore à une solution pour la fin mars

Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a fait preuve d’optimisme jeudi matin en n’excluant pas qu’une solution à la crise politique soit trouvée à la fin mars. A ses yeux, il existe encore une formule de coalition possible, avec des variantes.

« Il est encore possible d’imaginer une solution pour la fin mars », a jugé M. Bouchez, interrogé sur les ondes de La Première.

La mission confiée mercredi soir aux présidents de la Chambre et du Sénat vise « à créer du lien et à temporiser » après les tensions nées il y a quelques jours entre le PS et le CD&V, selon le président libéral qui appelle chacun à se retrouver sur une « ligne centriste ». Les résultats des élections, où 30 des 150 sièges de la Chambre sont occupés par des formations qualifiées de populistes, ne permettent pas d’avoir un gouvernement de centre-droit ou de centre-gauche.

Pendant plusieurs semaines, M. Bouchez en compagnie du président du CD&V, Joachim Coens, s’est attaché à réduire le nombre de formules de coalition possibles à 2: soit une alliance rassemblant le PS et la N-VA, soit une forme de « Vivaldi » où se retrouveraient socialistes, libéraux, écologistes et chrétiens-démocrates.

Face au refus signifié par le PS de poursuivre des discussions avec la N-VA, ce nombre s’est encore réduit. « PS et N-VA sous cette législature, c’est terminé. Ce n’est pas moi qui l’ai dit, c’est Koen Geens qui l’a dit. Je suis content que l’on puisse acter certaines réalités », a expliqué M. Bouchez. Et d’ajouter: « Koen Geens ayant supprimé la possibilité PS/N-VA, il en reste une plus des variantes. Nous avons avancé dans le fait qu’aujourd’hui, des partis du nord et du sud partagent la même analyse ».

Un constat tempéré par le président du sp.a, Conner Rousseau. « Pour le moment », une alliance regroupant les socialistes francophones et les nationalistes flamands lui « semble improbable ». « Mais, s’il apparaît que c’est la seule solution, on doit le faire, dans l’intérêt du pays », a-t-il dit à la VRT.

Malgré les huit mois déjà passés sans gouvernement, le MR ne souhaite pas s’engager dans la voie d’un exécutif intérimaire. « Il y a eu des élections le 26 mai, les enjeux étaient connus: un gouvernement qui a de l’ambition, qui donne du souffle à nos citoyens. On est là pour ça. Un gouvernement temporaire constituerait en soi un échec », a souligné le ministre des Affaires étrangères, Philippe Goffin (MR), sur les ondes de Bel-RTL.

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