BHV judiciaire: KPMG a gagné, accuse le FDF; les Flamands ont plié, selon la N-VA

(Belga) L’opposition institutionnelle a apprécié de manière contrastée l’accord intervenu mercredi entre les huit partis qui ont négocié la réforme de l’Etat à propos des recrutements dans l’arrondissement judiciaire de Bruxelles. Les francophones se sont pliés à l’étude de KPMG, a accusé le FDF, alors que selon la N-VA ce sont les francophones bruxellois qui ont gagné.

Pour mesurer la charge de travail dans l’arrondissement de Bruxelles et fixer les nouveaux cadres des magistrats et des greffiers ainsi que du personnel qui leur est attaché, une étude a été réalisée par le consultant KPMG. Ses résultats ont été décriés dans le monde judiciaire francophone, tandis que la N-VA s’est inquiétée des conséquences pour les intérêts flamands à Bruxelles. Si l’on en croit les calculs livrés par le secrétaire d’Etat aux Réformes institutionnelles, Servais Verherstraeten, la répartition entre magistrats francophones et néerlandophones s’établira à 71 pc – 29 pc. « Tous les partis francophones signataires de l’accord institutionnel se targuaient d’avoir obtenu des garanties substantielles en gardant une répartition 80/20. Manifestement, le travail destructeur de KPMG a porté ses fruits », a accusé le président du FDF, Olivier Maingain. Selon lui, 150 emplois francophones, dont 35 postes de magistrats, ne seront pas créés dans l’arrondissement de Bruxelles. « Il est incompréhensible que vous criiez ‘Hourrah’!  » a lancé en revanche Kristien Van Vaerenbergh (N-VA) au secrétaire d’Etat. A ses yeux, si l’on regarde nombre annoncé de recrutements de magistrats francophones, les partis flamands ont payé bien cher l’accord obtenu mercredi qui s’apparente, dit-elle, à un bel exemple de la « politique du gaufrier ». (Belga)

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