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ArcelorMittal : « nous sommes prêts à une épreuve de force »

Le Vif

Le gouvernement wallon a affiché mardi sa détermination après une rencontre avec les représentants des travailleurs liégeois d’ArcelorMittal. Il dit n’exclure aucune solution à condition qu’elle garantisse la pérennité de l’activité industrielle et soit soutenable financièrement.

« Personne ne doit douter de notre détermination commune. Nous sommes prêts à une épreuve de force », a déclaré le ministre-président Rudy Demotte à l’issue de la réunion, entouré des des présidents de la FGTB-Métal de Liège et de la CSC-Métal, Fabrice Gomez et Jordan Atanasov.

L’exécutif régional et les représentants syndicaux ont affiché leur « unité d’objectifs », à savoir le maintien de l’outil industriel à Liège.

Une task-force sera mise sur pied dès jeudi, associant les syndicats, pour étudier avec le consultant qui sera désigné dans les prochains jours toutes les pistes qui permettront d’atteindre cet objectif.

Les mots « nationalisation » ou « portage public » ne sont pas utilisés dans la déclaration commune qui a suivi la réunion. Il est néanmoins question du pouvoir fédéral et de la faculté de contraindre à la cession d’outils destinés à être fermés.

« Les syndicats et le gouvernement wallon soutiendront les initiatives créant de nouveaux instruments juridiques permettant à l’échelon fédéral de se saisir de propriétés industrielles vouées à la fermeture », indique la déclaration.

Vendredi, le groupe PS du Sénat a proposé la création d’une procédure « Arcelor » qui rendrait obligatoire l’examen d’offres de reprise lors de la fermeture d’une entreprise « présentant un intérêt économique majeur ». Le tribunal de commerce pourrait, dans certaines conditions, contraindre un propriétaire à la cession d’un site ou d’une activité à un repreneur potentiel. « On a levé toute ambiguïté », a souligné M. Atanasov qui a salué « l’union sacrée entre travailleurs et gouvernement wallon ».

Selon lui, il faudra faire preuve d’originalité dans les moyens qui permettront de contraindre le groupe ArcelorMittal à céder le site sidérurgique liégeois et agir non seulement auprès de l’échelon régional mais aussi du pouvoir fédéral et des instances européennes.

« Il y a quelques jours, le gouvernement wallon semblait marqué par certains désaccords. A l’issue de la réunion, c’est un gouvernement soudé qui s’est présenté, avec une réelle détermination. Le gouvernement envisage aujourd’hui toutes les pistes », a fait remarquer pour sa part M. Gomez.

Le gouvernement wallon était représenté par M. Demotte et les vice-présidents PS, Ecolo et cdH, Jean-Claude Marcourt, Jean-Marc Nollet et André Antoine.

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