L'urgence créée par la pandémie a servi de coup d'accélérateur au vaccin à ARN messager. Une technologie prometteuse, pas seulement contre le coronavirus mais aussi, peut-être, contre toutes les maladies infectieuses. © iStock

Ce que le Covid nous a appris: vaccins, de dix ans à dix mois

Ludivine Ponciau
Ludivine Ponciau Journaliste au Vif

Immunologie, pneumologie, cardiologie, pédiatrie… En deux ans de Covid, la recherche scientifique et l’expérience de la pandémie ont donné lieu à de grandes avancées dans plusieurs domaines. Voici les bonnes nouvelles de la crise sanitaire.

Le 11 janvier 2020, la Chine publie un premier séquençage du nouveau type de coronavirus détecté à Wuhan. Dès le printemps, les principales firmes pharmaceutiques lancent leurs essais cliniques. Elles optent pour la technologie de l’ARN messager. Fin décembre 2020, l’Agence européenne des médicaments (EMA) donne son feu vert au sérum produit par Pfizer-BioNTech.

Alors que la conception d’un vaccin prend généralement une dizaine d’années, les premières doses sortent des laboratoires dix mois seulement après l’apparition du virus. L’exploit est inédit.

Pour le virologue de l’Institut Rega de la KULeuven, Johan Neyts, si le développement des vaccins à ARN messager représente l’avancée la plus remarquable liée à l’émergence de la Covid, c’est surtout grâce au travail acharné des chercheurs qui ont développé cette technologie au cours des dernières décennies. « Ce n’est que parce que la technologie était prête à temps pour cette pandémie, et que Pfizer et Moderna contrôlaient également la fabrication à grande échelle, que des milliards de personnes ont été vaccinées seulement un an après l’identification du virus. »

Pas parfaits

Des vaccins jugés efficaces et fiables mais qui ne sont pas parfaits. « Le strict respect de la chaîne du froid complique grandement la logistique dans les pays à revenus faibles ou inter – médiaires, comme les régions tropicales et subtropi – cales. De plus, l’immunité ne dure pas très longtemps. Par conséquent, il faudra des vaccins de deuxième génération dotés d’une réponse immunitaire de longue durée et ne nécessitant pas de chaîne du froid stricte ».

Découvrez neuf autres avancées pour la science dans notre dossier.

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