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Comment gérer l’anxiété liée au coronavirus ?

Caroline Lallemand
Caroline Lallemand Journaliste

Face à certaines inconnues liées à l’épidémie de coronavirus, il est normal de ressentir une certaine angoisse, voire panique. Voici quelques conseils pour prendre un peu de recul et se relaxer.

Comment gérer au quotidien les nouvelles plus ou moins inquiétantes concernant le coronavirus ? Comment s’adapter aux mesures strictes de confinement mises en place par les autorités en ces temps troubles, sans tomber dans la paranoïa?

Se divertir un maximum

Lire un bon livre, regarder une bonne comédie ou se replonger dans un dessin animé d’enfance, se passionner pour un jeu vidéo, écouter son album préféré … tous ces petits moments de relaxation permettent d' »oublier » la situation actuelle. On en profite, entre deux tâches de télétravail, pour écouter son morceau de musique préféré ou un podcast. On prend exemple sur les Italiens qui profitent de leur confinement pour chanter à leurs balcons.

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Faire des pauses

En période de confinement, les journées de travail ou de garde d’enfants peuvent s’avérer longues, très longues. On s’octroie quelques pauses bienvenues et salvatrices pour prendre un peu de recul en se préparant un bon thé. On sort prendre l’air quelques minutes, même sur sa terrasse… pour repartir l’esprit plus clair. De nombreuses applications de relaxation, la plupart en accès gratuits sont disponibles, comme Relax+ ou Petit Bambou.

Faire de l’exercice

L’exercice physique est un exutoire de premier choix pour les personnes angoissées ou qui doivent se défouler. Le sport en libérant des endorphines fait aussi un bien fou à la santé mentale, en plus de renforcer l’immunité. Au choix, on sort courir quelques kilomètres, ou marcher (seul ou accompagné de l' »ami de votre choix » et en laissant la distance réglementaire de 1,5 m selon les recommandations) dans la forêt pour profiter de ses bienfaits. Si on possède un appareil de fitness à la maison, on en fait bon usage au quotidien, 30 minutes ou plus selon l’énergie qu’on a à dépenser. Le yoga et la méditation sont aussi d’excellents alliés pour calmer les esprits inquiets, tout comme des exercices de respiration dirigés – comme la respiration abdominale – qui calment les crises d’angoisse. De nombreux mantras se trouvent sur internet qui permettent de se relaxer.

Des exercices de gym peuvent s’effectuer dans un petit espace, via des cours en ligne. Le Guardian explique les bienfaits de la pratique : « L’exercice aidera à éliminer l’adrénaline de votre organisme et à canaliser la panique ailleurs« .

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The Toilet Paper Workout

Don’t have any gym equipment? Give the toilet paper workout a try! 💪🚽

Credit: KaisaFit

Geplaatst door Tyla op Woensdag 8 maart 2017

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En Espagne, les habitants d’un quartier de Séville ont improvisé un cours de gym, sous la houlette d’un professeur qui donne de la voix depuis un toit.

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Eviter « l’infodémie »

En temps de pandémie, même s’il est fortement tentant de consulter les sites d’info pour se renseigner sur ce qui nous attend dans un futur proche, il est toutefois déconseillé de sombrer dans « l’infodémie » : la consultation frénétique et continue de dizaines d’articles sur le coronavirus et de posts alarmistes ou de témoignages effrayants. Face à l’actualité quotidienne, un juste équilibre est à trouver. On privilégiera les sites pertinents aux informations vérifiées et recoupées des grands médias face aux nombreuses fake news qui circulent souvent sur les réseaux sociaux.

Lire aussi: Non, un thé bien chaud ne vous protégera pas du coronavirus

Exprimer son ressenti sur Twitter et Facebook peut faire office de catharsis, mais actualiser sans cesse son fil d’actu n’apaisera pas les angoisses, voire les renforcera. L’idéal est de s’octroyer quelques plages horaires de consultation dans la journée et de s’y tenir. Et puis, on peut aussi se réjouir de bonnes nouvelles, comme le fait que 14 personnes infectées par le coronavirus ont déjà pu quitter l’hôpital ou la découverte de cette molécule qui pourrait constituer un levier majeur de lutte contre la maladie.

Ou encore, Coronavirus : Premiers signes de ralentissement de la propagation en Italie

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Essayer de ne pas chercher à être constamment rassuré

Le Guardian conseille de ne pas chercher à être rassuré en permanence. Il est naturel de vouloir que vos proches vous disent que tout ira bien, mais lorsque vous commencez à avoir besoin de cette réassurance plusieurs fois par jour, il est temps de prendre du recul.

Lire aussi: Trouver l’inspiration pendant le confinement: notre top 5 des conférences TEDx (vidéo)

Essayer une technique de contre-attaque

The Guardian propose un exercice dit de ‘contre-attaque ». Il s’agit de confronter une idée angoissante à une contre-déclaration rationnelle. Par exemple, si votre pensée persistante est : « Tous ceux que j’aime vont mourir de ce virus », vous pouvez la contrer avec des déclarations factuelles telles qu' »En fait, la plupart des personnes qui attrapent le Covid-19 ont des chances de se rétablir complètement, et cela en supposant que maman, papa et ma petite soeur l’attraperont même tout court ».

Profiter de ses proches (et de son chat)

Le confinement imposé est l’occasion de se rapprocher de sa famille et de passer du temps qualitatif avec ses enfants. Profitez de ces moments sans vous projeter dans un avenir sombre. La « calinothérapie » prend ici tout son sens. En faisant des câlins, des hormones, du bonheur, l’ocytocine, sont libérées et apaisent les angoisses. Il en va de même avec la ronronthérapie des chats. Si vous possédez un animal de compagnie comme un chat ou un chien, son attitude nonchalante et insouciante devrait vous inspirer. Le caresser et être à l’écoute de ses ronrons dans le cas d’un félin soulagent les tensions et vous transmettra de bonnes ondes.

Même si les consignes strictes sont de ne pas avoir de contacts inutiles avec d’autres personnes, cela n’empêcheen rien de communiquer avec des amies ou des parents par téléphone ou Skype. Chaque personne pourra alors donner sa vision des choses et se sentir rassurée.

Garder son sens de l’humour

L’humour, parfois noir, et le second degré ont de tout temps permis de relativiser les choses. On se délecte au quotidien des dessins des caricaturistes ou des gags publiés sur les réseaux sociaux, voire des témoignages de parents (déjà) épuisés par la garde de leurs enfants au J3 du « lockdown ».

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La journée va être longue, mais on arrive dès cet après midi avec des astuces et du soutien! #TousDansLaMouise <3

Geplaatst door Parent épuisé op Maandag 16 maart 2020

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Les Italiens en viennent même à rire de leur confinement.

Mettre ses angoisses sur papier

Coucher sur papier ce que l’on ressent est aussi très réconfortant. Il peut aussi être utile après avoir libéré par écrit sa parole d’établir un plan d’action point par point pour ne pas retomber dans des situations angoissantes. Tenir un journal de bord que l’on range ensuite dans une armoire pour apaiser son esprit peut aussi s’avérer salvateur. Cela permet de libérer une partie de ses angoisses. Accepter son stress sans en être paralysé est important.

Se dire que l’anxiété n’est pas permanente

« Lorsque vous la ressentez, l’anxiété vous donne toujours l’impression de ne jamais se terminer, et pourtant elle a une fin. Il est toujours difficile de s’en souvenir, mais essayez », explique le journal The Guardian. En effet, le catastrophisme n’est jamais bon conseiller. « La tendance à toujours penser au pire des cas reflète très rarement la réalité. Soyez bienveillant envers vous-même », note le journal britannique.

La Croix Rouge a aussi mis en ligne des conseils très utiles pour les personnes angoissées par la situation:

Comment gérer l'anxiété liée au coronavirus ?
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