Le début de la fin

N’en déplaise aux plus optimistes, l’étau se resserre sur notre modèle sociétal en perdition. A l’heure où on assiste calmement à des dévissages nets tant sur le plan micro que macroéconomique, on pourrait se demander pourquoi on continue de fabriquer des voitures qui peuvent rouler à 280 km/h alors que les limitations de vitesse se généralisent. Pourquoi l’obsolescence programmée est encore légale. Pourquoi on parle déjà de la 6G alors qu’il existe toujours des zones blanches. Pourquoi l’élevage intensif continue de battre son plein alors que le stress hydrique gagne toute la planète. Pourquoi les populations ne se révoltent plus alors que les pénuries s’accentuent et que les prix flambent… La preuve est faite que notre système techno-consumériste est un échec. L’édifice craque, se fissure et prend l’eau. L’enchevêtrement de crises qui se nourrissent les unes des autres a brouillé les cartes. A cela s’ajoute la peur, soigneusement entretenue par la vue du masque. La liberté n’a plus de liberté que le nom. […] Nous sommes aveuglés. Nous sommes paralysés, anesthésiés. Tels des moutons que l’on mène à l’abattoir, nous avons cessé de nous poser des questions et nous nous réfugions dans le déni, seul rempart contre la perte de sens et la conscience latente d’aller droit dans le mur. Il est grand temps d’ouvrir les yeux pour ne pas se le prendre en pleine figure. De reconfigurer notre vision du monde. De mettre en place un programme sociétal basé sur la résilience et la solidarité. Et surtout, la lucidité.

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