Jeune fille au travail dans une usine de charbon de bois près d'Abidjan, 2015

Un trafic d’êtres humains entre l’Europe et l’Afrique démantelé: 500 victimes présumées secourues

Quelque 500 victimes présumées de trafic d’êtres humains, dont des enfants, ont été secourues lors d’une vaste opération internationale en Afrique et en Europe, a annoncé vendredi Interpol, l’organisation internationale qui soutient les forces de police.

L’opération « Weka », qui signifie « Stop » en Swahili, menée du 28 mars au 2 avril, a impliqué 24 pays des deux continents, où les enquêtes et l’échange de renseignements ont permis le démantèlement de réseaux criminels. Parmi ces pays, on compte notamment l’Afrique du Sud, le Kenya, le Soudan, la République démocratique du Congo, le Maroc, la Tunisie, ou encore l’Espagne et la Grèce.

195 suspects ont été interpellés : 88 personnes pour « trafic d’êtres humains » et 63 autres pour « contrebande ». Les autres suspects ont été appréhendés pour d’autres infractions telles que de la fraude et du vol.

Cette opération a également permis la découverte d’une fillette de 10 ans, vouée au travail forcé dans une maison au Kenya, et l’arrestation de trois suspects en Ouganda qui organisaient un trafic de jeunes filles vulnérables entre les deux pays.

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Enfin en Afrique du Sud, cinq Chinois ont été arrêtés dans une usine de couvertures, libérant 17 ressortissants du Malawi. Ces derniers auraient été forcés de travailler 15 heures pas jour sans nourriture ni pause, confinés dans l’entrepôt où ils dormaient à même le sol. Ils ont confié y avoir été victimes de violences physiques.

Certaines descentes policières ont permis de secourir une centaine de victimes de plus d’une vingtaine de trafiquants, « dont certains tenaient de mener leurs victimes au Moyen-Orient, et d’autres exploitaient des enfants dans des usines de plastique », selon l’AFP.

« Ces victimes ne pouvaient tout simplement pas s’extraire d’elles-mêmes de la terrible situation dans laquelle elles étaient et de la souffrance qu’elles enduraient. C’est la raison pour laquelle le travail d’Interpol ne s’arrêtera pas là », a déclaré son secrétaire général Jürgen Stock, certain que d’autres arrestations surviendront « dans les mois à venir ». (EXT, GEN, TAK, FMA, fr)

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