Bruxelles. © Belga

En images: mobilisations à travers le monde pour la Journée internationale des droits des femmes

Le Vif

Des manifestations en Espagne, en France ou en Asie, une commission parlementaire créée en Turquie: des initiatives ont été menées à travers le monde pour la Journée internationale des droits des femmes malgré la pandémie de coronavirus, face au constat persistant des inégalités, discriminations et violences qu’elles subissent.

En Espagne, les manifestations du 8 mars pour la Journée mondiale des droits des femmes ont été interdites en raison de la situation sanitaire à Madrid, habituel théâtre de gigantesques marches, mais pas dans d’autres villes espagnoles. A Barcelone, Séville, Valence et des dizaines de villes, des rassemblements à la couleur des luttes féministes, le violet, se sont tenues lundi. « Il nous reste beaucoup de travail à faire » pour « en finir avec les préjugés qui subsistent encore », a déclaré le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, lors d’une cérémonie.

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Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé lundi à Paris et dans plusieurs grandes villes de France, pour dénoncer la persistance des inégalités subies par les femmes, que la crise sanitaire et les confinements ont encore renforcées. Les « premières de corvées » étaient appelées à se mettre en « grève féministe », comme le proclamait la banderole de tête du cortège parisien, qui a rassemblé quelque 30.000 personnes, selon les organisateurs. A Strasbourg (est), environ 350 personnes ont défilé derrière une banderole proclamant « Egalité professionnelle femme-homme : le compte n’y est pas ». A Besançon (est), de 130 à 200 personnes ont observé une minute de silence.

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Des mobilisations ont également eu lieu en Belgique. A Liège, la cycloparade féministe, qui en est à sa quatrième édition, a été quelque peu revisitée cette année en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19.

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A Namur, une centaine de personnes se sont réunies sur la place d’Armes, à Namur, à l’initiative du Collectif 8 mars et de la Marche mondiale des Femmes. Durant une heure, les organisatrices ont tenu des discours pour soulever les inégalités et discriminations que subissent encore les femmes.

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Environ 200 personnes, selon l’estimation de la police de Bruxelles-Ixelles, et au moins 400 à 500 selon des organisateurs, se sont rassemblées devant la gare centrale à Bruxelles, pour la marche des femmes. Jusqu’à près de 1.000 personnes s’étaient également mobilisées place du Luxembourg derrière le collectif du 8 mars autour de la question générale des droits des femmes. Revendications du non-marchand et de l’égalité entre les femmes et les hommes ont également fusionné pour un haka initié par le front commun syndical à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Avec ce rituel maori, le secteur, composé très majoritairement de femmes, a fait entendre sa revendication de refinancement à hauteur de 100 millions d’euros auprès du gouvernement bruxellois.

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De Rangoun à New Delhi, des milliers de femmes ont défilé en Asie. Une foule de femmes aux saris colorés a rejoint à la périphérie de New Delhi les agriculteurs opposés aux réformes du gouvernement, qui manifestent depuis plusieurs mois. « Toutes nos femmes, nos soeurs vont être les principales contributrices à cette manifestation », a expliqué à l’AFP Kuwinder Kaur, de l’Etat du Pendjab.

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En Birmanie, activistes, enseignantes, agricultrices, ouvrières, intellectuelles et étudiantes ont défilé en nombre, demandant « le retour d’Aung San Suu Kyi », renversée par l’armée le 1er février. A Rangoun, les manifestantes ont brandi des panneaux: « Ensemble, nous pouvons changer le monde » et des drapeaux multicolores fabriqués à partir de leur longyi, la jupe traditionnelle birmane.

Des manifestations ont également eu lieu au Pakistan, de la ville de Lahore (est) à la province du Baloutchistan (ouest), et des centaines de personnes, principalement des femmes du mouvement féministe Gabriela, ont défilé à Manille, aux Philippines.

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Des centaines de femmes ont manifesté en Grèce, alors que le pays connaît une série de dénonciations d’agressions sexuelles dans le milieu du sport et de la culture. « C’est plus important aujourd’hui que les années précédentes, précisément parce que nous traversons le mouvement #MeToo en Grèce », a indiqué à l’AFP une actrice, Marilena Kavazi, sur la place Syntagma à Athènes.

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé lundi que son pays allait créer une commission parlementaire pour mieux lutter contre les violences faites aux femmes. Cette annonce est intervenue quelques jours après une violente agression qui a choqué le pays, celle d’une femme par son ex-mari à Samsun, dans le nord de la Turquie, en pleine rue et sous les yeux de leur fille.

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En Afghanistan, les femmes employées de la chaîne de télévision Enekaas TV ont été contraintes d’arrêter de travailler lundi, après l’assassinat de trois de leurs collègues la semaine dernière à Jalalabad (est). En raison notamment de ce type de violences, la présence des femmes dans les médias afghans a diminué de 18% ces six derniers mois, selon un communiqué du Comité pour la protection des journalistes afghans (AJSC).

La Défenseure des droits française a été interpellée par le collectif McDroits, qui accuse l’enseigne de restauration rapide McDonald’s d’avoir mis en place une politique de discrimination sexiste « systémique » en France. « Nous pensons qu’il ne s’agit pas de comportements isolés, mais du résultat d’une culture d’entreprise nocive », écrit ce collectif.

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