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Covid : la situation sanitaire de la Belgique fait la Une des médias étrangers

Le Vif

Plusieurs médias étrangers reviennent sur le classement du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies dans lequel la Belgique détient le plus haut taux de contamination d’Europe, avec 1 391 cas de Covid pour 100 000 habitants.

Dans le journal Liberation, qui titre La Belgique « ne contrôle plus ce qui se passe« , Raphaël Lagasse, épidémiologiste et professeur de santé publique à l’ULB rappel que le mauvais classement est un « un indicateur important, mais il ne suffit pas à mesurer la gravité de la situation. La politique de tests belge a changé la semaine dernière : les cas contacts asymptomatiques ne sont plus testés. Cela va mécaniquement faire baisser le taux de positivité, sans témoigner pour autant d’une amélioration ». Le journal rappelle également la mise en garde de Frank Vandenbroucke, le ministre de la Santé, sur « ma situation sanitaire en Wallonie et à Bruxelles qui est la plus dangereuse de toute l’Europe. Nous sommes très proches d’un tsunami. Nous ne contrôlons plus ce qui se passe ».

Le Monde explique que submergée par l’épidémie de Covid-19, la Belgique, , n’hésite plus à évoquer un risque de catastrophe sanitaire. Pour le quotidien français, « trois semaines seulement après son entrée en fonction, le gouvernement du libéral belge Alexander De Croo est déjà sous le feu de la critique pour la manière dont il gère la crise liée au coronavirus. Le politiste Dave Sinardet parle déjà d’un « désaveu » de l’opinion ».

En Italie, AGI, l’agence de presse nationale rappelle que la Belgique est, à présent, le pays le plus touché d’Europe avec des admissions à l’hôpital qui augmentent à un rythme hebdomadaire impressionnant. « Ce petit pays d’Europe centrale a enregistré une moyenne de 13 052 nouvelles infections la semaine dernière, selon le dernier bulletin des autorités sanitaires belges, et la progression hebdomadaire moyenne des cas est de 38 % ».

Pour CNN, L’épidémie est si grave en Belgique qu’on demande à certains médecins positifs au covid de continuer à travailler . « Le personnel de certains hôpitaux de Liège a été prié de continuer à travailler même s’ils sont testés positifs pour le Covid-19 (tant qu’ils ne présentent aucun symptôme de la maladie). Selon CNN, « la Belgique pourrait être à court de lits de soins intensifs dans deux semaines seulement et que certains hôpitaux sont confrontés à une pénurie de personnel ».

Politico constate que « la Belgique a échoué à son deuxième test coronavirus« . « Après avoir été durement touchée lors de la première vague de la pandémie, la Belgique se classe une fois de plus parmi les pays les plus touchés du continent ». « Etant donné l’augmentation rapide des infections, le pays se demande maintenant comment il a pu redevenir un des points chauds de l’épidémie en Europe. Comme auparavant, les experts et les politiciens soulignent, une fois de plus, la vulnérabilité du pays au virus. La Belgique est densément peuplée et se situe au coeur de l’Europe, marquée par de nombreux déplacements transfrontaliers ».

Divisiée, la Belgique devient le pire point chaud de l’Europe. Pour The Washington Post, « petite, mais tellement divisée, la Belgique est à nouveau durement touchée par la pandémie, et présente les statistiques parmi les plus inquiétantes d’un continent en proie à la résurgence du virus. Si jamais il y avait un ennemi commun à combattre pour les citoyens néerlandophones et francophones , ce serait sûrement le coronavirus. Mais aujourd’hui encore, la coopération va à contre-courant en Belgique, au point que les évêques catholiques romains du pays ont lancé un appel à tous, au nom du Seigneur, pour qu’ils fassent preuve d’une certaine unité ».

L’Allemand, Zeit Online, remarque que la Belgique est au centre de la deuxième vague. « En tant que pays le plus touché de l’UE, la Belgique se dirige vers un nouveau reconfinement. Le nombre de personnes touchées par la covid explose, surtout dans la capitale : Bruxelles est une ville de transit. Des gens de 150 nations y vivent. Beaucoup d’entre eux n’ont pas de médecin de famille et les barrières linguistiques sont plus élevées que dans la plupart des villes ».

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