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Brésil, États-Unis, Turquie: ces pays où le Covid flambe à nouveau

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Au début de la deuxième vague, l’Europe est redevenue l’épicentre de l’épidémie, avec la Belgique en tête de classement. Alors que les restrictions prises par les pays européens commencent à porter leurs fruits, d’autres régions voient leurs chiffres grimper.

Au total, la pandémie a fait au moins 1,46 million de morts dans le monde depuis la fin décembre 2019. Ce sont les États-Unis qui comptent le plus de morts (270.450), devant le Brésil (173.817), l’Inde (137.621), le Mexique (105.940) et le Royaume-Uni (58.448).

Plus de 63.930.654 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l’épidémie. Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations. Certains pays ne testent que les cas graves, d’autres utilisent les tests en priorité pour le traçage et nombre de pays pauvres ne disposent que de capacités de dépistage limitées.

Lorsqu’on regarde la carte du monde, ce sont en Europe, en Amérique (USA et Amérique latine) et en Inde qu’il y a le plus de cas et de décès. Mais lorsqu’on fait la comparaison en regard de la population, c’est toujours en Europe que les chiffres sont le plus élevés.

Si la Belgique, et bon nombre de pays européens ont réussi à aplatir la courbe des contaminations de la deuxième vague, certains pays sont aux prises actuellement avec une flambée.

Les pays européens où l’épidémie se poursuit

Si la Belgique connait une amélioration des indicateurs depuis quelque temps, d’autres pays européens font eux face à une reprise. C’est le cas notamment de la Suède, pays dont la stratégie controversée sur l’immunité collective a dû être revue ces derniers jours. La Serbie, la Croatie ou encore la Hongrie connaissent également une remontée du virus.

En Asie, certains pays connaissent également une petite deuxième vague, mais la réponse, rapide et souvent drastique, permet d’endiguer plus efficacement la circulation du virus.

Une situation « très inquiétante » au Brésil

« Je pense que le Brésil doit prendre cela très, très sérieusement. C’est très, très inquiétant », a mis en garde Tedros Adhanom Ghebreyesus, patron de l’OMS, face à l’évolution de la pandémie dans un pays dont le président, Jair Bolsonaro, nie la gravité de la maladie et a fait savoir la semaine dernière qu’il ne se ferait pas vacciner. Le Brésil, qui compte 212 millions d’habitants, est le deuxième pays le plus endeuillé par la pandémie, avec plus de 170.000 morts, derrière les États-Unis, selon Johns Hopkins University.

Le directeur général de l’OMS a souligné que le Brésil avait réussi à faire baisser de deux tiers quasiment le nombre de cas depuis le pic atteint en juillet, avec 114.000 cas lors de la semaine du 2 novembre. Mais « pendant la semaine du 26 novembre, on est de nouveau à 218.000 cas par semaine. (…) Si vous prenez le nombre de morts, la semaine du 2 novembre c’est 2.538 et maintenant nous en avons 3.876 », a-t-il poursuivi. Le président brésilien d’extrême droite a été critiqué pour sa gestion de l’épidémie, minimisant sa gravité, et s’est opposé à la restriction des activités économiques.

Le Mexique en « mauvaise posture »

Le patron de l’OMS a lancé le même appel au Mexique qui, selon lui, est en mauvaise posture. « Le nombre de cas a doublé et le nombre de morts a doublé », s’est inquiété Tedros Adhanom Ghebreyesus, avant d’insister: « nous voulons demander au Mexique de prendre cela très au sérieux ».

Le Mexique a atteint la barre des 100.000 morts le 20 novembre, et huit jours plus tard, a dépassé pour la première fois le seuil des 12.000 cas de contamination par jour. A Mexico, le nombre de cas a augmenté de 30% la semaine du 23 au 28 novembre, selon les chiffres officiels.

Des tristes records aux États-Unis

Les États-Unis font également face à une nouvelle flambée de l’épidémie depuis plusieurs semaines. Les USA ont déploré 2.500 morts du coronavirus en 24 heures, un plus haut depuis fin avril. La dernière fois que le nombre de morts quotidiens avait dépassé celui enregistré mardi, qui s’élève à 2.562 décès, remonte à fin avril, au plus fort de la première vague de l’épidémie, qui n’est jamais vraiment retombée.

Le nombre de personnes hospitalisées a lui atteint les 99.000 mardi, un record depuis le début de la pandémie, selon le Covid Tracking Project. La situation est particulièrement préoccupante dans plusieurs Etats du Midwest, comme l’Indiana ou le Dakota du Sud.

Mesure sur mesure en Turquie

La Turquie est également confrontée à une flambée de cas. Le pays renforce les restrictions avec l’introduction d’un couvre-feu total pendant le weekend et partiel en semaine. La Turquie avait déjà mis en oeuvre le 21 novembre une série de mesures destinées à endiguer la propagation de la pandémie avec notamment un couvre-feu partiel durant le weekend, une interdiction d’accueillir les clients dans les restaurants et cafés et la fermeture de la plupart des commerces à 22H00. Mais ces mesures se sont avérées largement inefficaces avec une explosion ces derniers jours des cas enregistrés quotidiennement alors que le bilan des morts ne cesse aussi de monter.

La Russie à surveiller

La situation en Russie doit également être tenue à l’oeil. Le pays a subi son pire bilan quotidien depuis le début de la pandémie, avec 589 décès. Cela porte son total cumulé à 41.053. Les autorités ont également fait état de 25 345 infections au cours des dernières 24 heures, dont 5 191 dans la capitale, Moscou, et 3 684 à Saint-Pétersbourg, ce qui porte le total cumulé national à 2 347 401.

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