En route pour le Chili, l’activiste climatique Greta Thunberg a été surprise par la décision du président chilien de renoncer à l’organisation la COP25, la conférence des Nations unies sur le climat prévue en décembre, à cause de la crise sociale qui secoue ce pays d’Amérique latine.
« Je me suis mise en route à travers l’Amérique du Nord vers Santiago, mais comme la COP25 va être déplacée, je vais attendre jusqu’à ce que je dispose de plus d’information… », a communiqué sur Twitter l’égérie suédoise de la mobilisation climatique. Celle-ci avait traversé l’océan par voilier pour participer à la conférence de l’ONU sur le climat en septembre à New York tout en ayant l’intention d’ensuite rejoindre le Chili pour participer à la COP25.
Dans son message posté sur Twitter, Greta Thunberg a aussi exprimé son soutien pour la population chilienne, alors que le pays est en proie depuis le 18 octobre à une vague de contestation sociale sans précédent qui a fait une vingtaine de morts.
Pour le climatologue belge Jean-Pascal van Ypersele (UCLouvain), ancien vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), l’annulation éventuelle de la COP25 n’est pas une option. « La 25e COP aura lieu, au Chili ou pas, tôt ou tard, mais il n’est simplement pas possible qu’elle n’ait pas lieu », a-t-il indiqué sur Twitter.
Après le désistement du Chili, la COP25 pourrait être organisée à Bonn, en Allemagne, où se trouve le siège du secrétariat de l’UNFCCC, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, sous l’égide de laquelle se tiennent les négociations climatiques mondiales.
Dans une brève déclaration, la secrétaire exécutive de l’UNFCCC, Patricia Espinosa, a indiqué que d’autres pistes de solutions étaient actuellement explorées, sans donner davantage de précisions.