Hôpital Erasme, le 30 avril 2020.

Wallonie: une surmortalité de 51% entre le 16 mars et le 10 mai

En huit semaines, près de 3.000 décès supplémentaires ont été déplorés.

La Wallonie a connu une surmortalité de 51% entre le 16 mars et le 10 mai 2020, ressort-il des chiffres-clés de la Wallonie publiés par l’Iweps (Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique). En huit semaines, près de 3.000 décès supplémentaires ont été déplorés.

Entre le 1er janvier et le 16 mars 2020, la mortalité a été « sensiblement plus basse » qu’attendu, avec une baisse d’environ 768 morts par rapport aux prévisions calculées sur base des cinq années précédentes. Cette moindre mortalité en début d’année peut s’expliquer par un hiver doux ou une grippe saisonnière moins virulente, avance l’Iweps.

L’arrivée du coronavirus a toutefois tout chamboulé. Dès le 11 mars, la mortalité augmente pour devenir une surmortalité le 18 mars. Le pic a été atteint le 9 avril avec 244 décès en un jour. Le retour à la normale est daté au 15 mai, avec moins de 100 morts quotidiennes. Le confinement avait débuté le 18 mars tandis que les écoles et le secteur horeca avaient fermé leurs portes le 13 mars.

Du 16 mars au 10 mai, la surmortalité était de 51%. Selon les données de l’Iweps, sur la même période, la Flandre a connu une surmortalité de 44% et Bruxelles de 93%. La Belgique a déploré sur ce laps de temps 25.513 décès, alors qu’il était attendu 16.997 morts.

L’Iweps souligne enfin que si le contexte a engendré une hausse de la mortalité, il a également pu entraîner une baisse de celle-ci, le confinement ayant notamment diminué le nombre d’accidents de la route. « Ces impacts ne pourront être étudiés que lorsque les causes de décès auront pu être codées et validées pour l’ensemble de la population, c’est-à-dire dans trois ans », indique l’institut wallon.

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