Alexander De Croo © Belga

« Vers une nouvelle normalité »: le point sur les décisions prises par le Codeco

Noé Spies
Noé Spies Journaliste au Vif

Le Comité de concertation du jour a décidé de passer au code orange dans la gestion de la crise Covid. Le télétravail n’est plus obligatoire mais « fortement recommandé », l’Horeca et les discothèques peuvent ouvrir sans heures de fermeture. Le port du masque n’est plus obligatoire à l’école pour les enfants de moins de 12 ans.

Après des derniers épisodes houleux, le Codeco s’est réuni ce vendredi à 14 heures. Le passage du baromètre à l’orange a été confirmé, ce qui engendre plusieurs assouplissements. On fait le point.

Mise en garde

« Nous allons vers une nouvelle normalité, mais ce serait une erreur de croire que l’on a éradiqué le coronavirus », a affirmé vendredi le Premier ministre Alexander De Croo, à l’issue de la réunion du Comité de concertation consacré à la gestion de la pandémie. Pour M. De Croo, il importe de ne pas reproduire l’erreur commise au terme de vagues précédentes. Par conséquent, il importe de ne pas oublier les réflexes de base: porter le masque en présence de personnes plus vulnérables, bien ventiler les espaces intérieurs et pratiquer l’autotest en cas de doute.

Comme son homologue flamand Jan Jambon, le ministre-président wallon Elio Di Rupo a dit espérer qu’en mars on puisse adopter le code jaune du baromètre, qui autoriserait davantage de liberté. M. Di Rupo a toutefois également insisté sur la prudence à adopter. « Ne croyons pas que la pandémie, c’est fini. Faites en sorte d’avoir une troisième dose. Cela évitera la mort de nombre de personnes », a-t-il dit.

Orange toute!

Ce n’est plus une surprise : le code orange du baromètre a été décrété ce vendredi après-midi par le Codeco. Le premier ministre Alexander De Croo avait déjà annoncé un consensus sur la question hier. L’entrée en vigueur des nouveaux assouplissements se fera cependant le week-end prochain, dès le 18 février.

Certains assouplissements sont automatiquement appliqués en regard du baromètre, tandis que d’autres ont été l’objet de plusieurs débats.

Le fameux « baromètre » avait été activé à partir du 28 janvier, en « code rouge », soit le niveau le plus restrictif pour l’horeca, l’évènementiel, la culture et les activités. Vendredi prochain, le 18, ce baromètre descendra donc d’un cran, ce qui va de pair avec une série d’assouplissements des restrictions, ainsi qu’une autorisation pour l' »intérieur dynamique », totalement interdit en code rouge.

Horeca

Le passage du code rouge au code orange implique notamment la levée de l’heure de fermeture dans l’horeca (et du port du masque pour les clients). La limitation de six personnes par table ne sera plus d’application dès le 18 février. La consommation debout sera à nouveau autorisée. Plus de masque obligatoire pour la clientèle.

Dans les cafés, il sera désormais permis de consommer debout, ou de s’asseoir à de grandes tablées. L’heure de fermeture des night shops est levée.

Réouverture des boîtes de nuit

En milieu de semaine, le secteur de la nuit avait sonné la révolte en annonçant une réouverture totale et sans condition le 18 février, mettant ainsi la pression sur la future décision du Codeco (les discothèques refuseraient une ouverture avec jauges, par exemple). Pour les lieux dansants et fêtes, le code orange sonne l’heure de la réouverture sans limitation d’heures.

Evénements

L' »intérieur dynamique » couvre les évènements et lieux dans lesquels le public danse, interagit, se déplace, chante, comme les discothèques, certains congrès, les fêtes du personnel. Le public va donc entre autres pouvoir retrouver les pistes de danse dès le vendredi 18, mais toujours après avoir présenté un CST valide. Le communiqué de presse transmis à l’issue du Codeco précise que le monde de la nuit devra limiter la capacité de ses salles à « 70% ».

Alexander De Croo
Alexander De Croo

Port du masque à l’école

Au niveau de l’enseignement, qui n’est pas couvert par le baromètre, les enfants en-dessous de 12 ans vont pouvoir abandonner le masque à partir du 19 février. C’était une demande relayée par plusieurs partis.

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Le télétravail n’est plus obligatoire mais « recommandé »

Le Comité de concertation s’est accordé sur l’abandon de l’obligation de télétravail qui vaut actuellement dans les secteurs qui se prêtent au travail à distance (avec un jour de retour autorisé par semaine).

On se dirige vers une « forte recommandation » du télétravail, mais plus une obligation, a-t-on appris en cours d’après-midi de sources proches des discussions. Les teambuildings sont à nouveau autorisés.

Les derniers jours, des organisations représentant les employeurs et les patrons de PME avaient plaidé en ce sens, relayées également par la ministre flamande de l’Emploi Hilde Crevits (CD&V).

Sport et culture

Pour les événements et la culture, en intérieur et extérieur, la limite des capacités d’occupation est revue à la hausse. Pour les évènements « dynamiques », du concert debout au match de foot en passant par les fêtes, le masque ne sera pas obligatoire pour le public, mais parfois conseillé en fonction des circonstances. La qualité de l’air continuera d’être vue comme un facteur déterminant dans les lieux en intérieur, qui peuvent en cas de ventilation optimale occuper toute leur capacité.

Les activités récréatives organisées (camps, stages, ateliers, etc.) pourront rassembler davantage de personnes, sans limite en extérieur et à 200 maximum en intérieur, selon la communication du gouvernement.

Commerces

Pour les commerces, ce passage à l’orange signfie la fin de la limitation du shopping à deux personnes maximum.

Le CST maintenu et discuté… au parlement

Dans les rangs politiques, de plus en plus de voix s’élèvent dans l’opposition mais aussi dans la majorité pour remettre en cause le maintien du CST, qui en principe ne cesse de s’appliquer qu’en code jaune. Pour l’instant, le CST reste en vigueur. Le Premier ministre a renvoyé la question au parlement, qui mène actuellement des auditions sur l’obligation vaccinale. Il attend de savoir quel sera l »‘input » qui en sortira.

« Le pic de la 5e vague est clairement derrière nous »

« Le pic de la cinquième vague est clairement derrière nous », a assuré vendredi le porte-parole interfédéral Covid-19 Steven Van Gucht, lors de la présentation des derniers chiffres. Les conditions pour passer au code orange du baromètre corona seront rencontrées dans la deuxième moitié du mois de février, a ajouté le virologue, à quelques heures d’un Comité de concertation qui devrait acter cette rétrogradation.

Le prochain Codeco devrait avoir lieu début mars, sans date précise déterminée.

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