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Une personne sur quatre en Belgique a subi des violences pendant le confinement

Le Vif

Une personne sur quatre a été victime ou témoin de violence durant la première phase du confinement, déclare mercredi l’Université de Gand dans un communiqué. « Moins d’une victime sur quatre a fait appel à une aide professionnelle et presque personne n’a signalé ces violences à la police. »

Les participants qui ont rempli le questionnaire entre le 13 et le 27 avril sont majoritairement des femmes (75%). À l’exception de la violence psychologique (21% des femmes et 15% des hommes), les hommes et les femmes semblent être concernés à parts égales. En effet, 3% ont été victimes de violence physique (3% des femmes et 2% des hommes) et 2% de violence sexuelle (2% des femmes et 2% des hommes).

La violence psychologique est non seulement signalée très fréquemment, mais son impact est également très néfaste pour les victimes. Ainsi, plus de quatre participants sur 10 qui ont été victimes de violence psychologique, physique et/ou sexuelle ont indiqué que la violence psychologique avait eu le plus grand impact sur leur vie, indique l’UGent.

Le partenaire ou l’ex-partenaire est le plus souvent désigné comme l’auteur de la violence, quelle qu’en soit la forme (51% pour les violences psychologiques, 45% pour les violences physiques et 72% pour les violences sexuelles). Dans 29% des cas de violence physique, l’auteur est un (bel-)enfant.

Mais les enfants sont également souvent victimes de la violence. Dans 60% des cas où les participants ont connaissance de violences physiques au sein de leur foyer, ce sont les enfants qui en sont les victimes.

Parler de la violence semble loin d’être évident. En effet, l’étude montre qu’une victime sur trois a dissimulé la violence à son entourage et que 77% des victimes n’ont pas cherché à obtenir de soutien professionnel. Si elles ne considèrent pas le confinement comme l’obstacle principal à l’obtention d’une aide, la majorité déclare ne pas en avoir besoin. Plus d’une victime sur 10 considère par ailleurs que celle-ci ne changera rien.

Les victimes qui ont sollicité une aide l’ont fait auprès des services de santé mentale ou de leur médecin de famille. Elles ne font que rarement appel à une aide policière (4%), soit parce qu’elles ne considèrent pas la violence comme suffisamment grave, soit parce qu’elles sont convaincues que la police ne réagira pas.

Pour finir, plus de 6% des participants ont indiqué avoir eu des pensées suicidaires au cours des quatre premières semaines du confinement. Le nombre de tentatives de suicide est néanmoins resté limité à moins de 10 participants et seulement 1% des participants se sont automutilés. L’étude de l’UGent souligne que les violence psychologiques, physiques et sexuelles sont des circonstances favorables aux pensées suicidaires et à l’automutilation.

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