SNCB: le ministre informe les syndicats de l’état d’avancement de la réforme

Le Vif

Le ministre des Entreprises publiques, Jean-Pascal Labille, a reçu les syndicats de cheminots (CSC-Transcom et CGSP-Cheminots), mercredi après-midi à son cabinet, pour évoquer l’état d’avancement de la réforme du groupe SNCB, dont la nouvelle structure à deux têtes doit en principe devenir réalité au 1er janvier 2014. Une réunion jugée positive par les syndicats.

Malgré l’opposition des organisations de cheminots, favorables à une structure intégrée, le gouvernement fédéral a décidé en janvier dernier d’une réforme du groupe SNCB visant à doter le groupe ferroviaire de deux entités, à savoir Infrabel et la SNCB, à la tête notamment d’une filiale commune, HR Rail, en charge de la gestion du personnel.

Le ministre des Entreprises publiques attend désormais un accord du gouvernement sur son projet de loi d’habilitation qui encadre la réforme de la SNCB. Une fois adopté en conseil des ministres, ce qui pourrait survenir dans les prochains jours, le texte sera transmis au Parlement. Le recours a une loi d’habilitation -qui n’empêchera nullement le Parlement de débattre du texte- doit permettre de respecter le timing prévu pour l’aboutissement de la réforme, soit au 1er janvier 2014.

Des rencontres avec les syndicats auront lieu tout au long de ce processus, a assuré le ministre. « On ne construira pas un groupe ferroviaire fort sans avoir un support tout aussi fort de ses travailleurs », a déclaré à l’issue de la réunion M. Labille, assurant être « attentif » à un certain nombre d’éléments soulevés par les syndicats.

Les priorités de la réforme sont l’amélioration de la ponctualité, de la qualité du service offert aux voyageurs et de la sécurité, a-t-il ajouté. M. Labille a également évoqué avec les syndicats la procédure de désignation des nouveaux patrons du groupe SNCB; un dossier mené en parallèle à celui de la réforme de la SNCB et sur lequel le gouvernement doit également se mettre d’accord prochainement.

Enfin, le ministre des Entreprises publiques travaille au plan d’investissement 2013-2025 de la SNCB, qui représente une enveloppe de 26 milliards d’euros. M. Labille, qui consulte notamment les Régions à ce sujet, espère une adoption au gouvernement avant les vacances de juillet. « Mais il faudra prioriser les priorités », avertit le ministre, évoquant, parmi les dossiers emblématiques, le RER et la jonction Nord-Midi.

Du côté syndical, on a profité de la rencontre pour faire part au ministre de deux demandes relatives à la future organisation de la SNCB. « Nous avons rappelé que nous étions tout à fait opposés à cette structure bicéphale. Mais nous avons demandé deux choses importantes: que le département HR Rail dispose d’une dotation propre de l’Etat qui lui permette de fonctionner correctement et que la répartition de la dette ne compromette pas l’avenir de la SNCB », a expliqué Michel Abdissi, président de la CGSP-Cheminots. Le responsable syndical a estimé avoir reçu des « réponses encourageantes » du ministre.

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