Stephane Hazee © BELGA

Publifin: « L’appropriation du pouvoir au coeur du scandale est toujours une réalité »

Le chef de groupe Ecolo au Parlement de Wallonie, Stéphane Hazée, n’avait pas de mots assez durs vendredi pour évoquer l’évolution du dossier Publifin après l’entretien accordé par sa nouvelle présidente, la bourgmestre socialiste de Verviers Muriel Targnion, à plusieurs quotidiens.

« Ce qui était au coeur du scandale – l’appropriation du pouvoir par un groupe de personnes – est toujours une réalité », a-t-il dénoncé, estimant que « deux ans après le scandale, rien n’a vraiment changé ».

« C’est comme si rien ne s’était passé. Pas de scandale, pas de commission d’enquête parlementaire. Le système est toujours en place et la nouvelle présidente, dans une prise de parole hallucinante, nous dit que ça va continuer ainsi », a commenté Stéphane Hazée. Selon lui, nombre de recommandations de la commission Publifin n’ont toujours pas été appliquées.

« Les mêmes personnes continuent à faire la pluie et le beau temps – et surtout la pluie d’ailleurs -, les sommes indûment perçues par les membres des comités de secteur n’ont été remboursées qu’à hauteur de 30%, le gouvernement n’a pas pu vérifier que les salaires sont bien plafonnés et le périmètre n’a pas été revu, à l’exception de la sortie de Resa de Nethys », a notamment listé le chef de file des verts.

« Quand la nouvelle présidente affirme que 31 recommandations sur 33 ont été mises en oeuvre, on se demande dans quel monde elle vit et de qui on se moque ». Stéphane Hazée dit avoir espéré, en début de législature, que les choses évoluent avant de constater, il y a 6 mois, « la soumission du gouvernement ».

« Il est plus que temps que l’exécutif fasse cesser le double jeu, notamment des fédérations PS et MR à Liège, et fasse respecter les engagements pris » à la suite de la commission parlementaire, a-t-il ajouté. « Jusqu’à présent, le gouvernement, qui dispose désormais des leviers pour agir, a voulu donner l’impression qu’il essaie. Il est temps maintenant qu’il s’engage clairement du côté de la mise en oeuvre des recommandations », a encore estimé le chef de groupe Ecolo.

Mise en cause par Muriel Targnion qui lui reproche de faire porter son échec électoral personnel et celui de son parti au groupe Publifin, la ministre wallonne de la Santé, Alda Greoli (cdH), a elle aussi réagi.

« Je constate que Mme Targnion semble convaincue du modèle Publifin. Je l’invite donc à lire le rapport des commissaires spéciaux du gouvernement qui sera prochainement transmis à Publifin et ensuite au parlement wallon », a-t-elle dit, sans en révéler davantage sur le fond de ce rapport que l’on devine peu tendre vis-à-vis de l’intercommunale liégeoise.

Belga

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