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Pourquoi le télétravail ne va pas forcément faire disparaître les embouteillages

Eglantine Nyssen
Eglantine Nyssen Journaliste au Vif, multimedia editor

Depuis juin, le travail n’est plus obligatoire, les entreprises sont invitées à l' »ancrer structurellement ». Avec une réduction drastique des embouteillages? Pas si simple.

« Les conditions de télétravail se sont améliorées. On espère le voir sur la circulation. » Benoît Godart, porte-parole de Vias se veut positif. Après la levée de l’obligation de télétravail en juin, le dernier Comité de concertation a invité les entreprises à « ancrer structurellement » le télétravail qui restera recommandé sur le territoire bruxellois. Selon une étude du Bureau fédéral du Plan, « ils représentent près de la moitié des distances parcourues en heures de pointe, et sont un important facteur de congestion, en particulier dans les grandes agglomérations. » Donc a priori qui dit plus de télétravail, dit moins de déplacements, donc moins de trafic. Pas si simple.

Selon une étude du Bureau du Plan réalisée en novembre 2020, la congestion augmentera encore partout en Belgique, malgré l’impact positif du télétravail. La diminution du trafic pour les déplacements domicile-travail étant largement compensée par une augmentation des autres déplacements. Vient aussi la question de l’organisation des jours de télétravail. Si tous les travailleurs restent à la maison le mercredi ou le vendredi, les routes resteront congestionnées les autres jours de la semaine. « C’est clair qu’il y a une part d’inconnu, on espère que le changement sera le plus grand possible. Il va falloir que les travailleurs s’organisent. Si tout le monde télétravaillent les mêmes jours, les autres jours seront tout aussi congestionnés qu’avant » explique Benoît Godart.

Et enfin, parce que les transports en commun n’ont toujours pas la cote, que ce soit pour les inquiétudes liées à la question sanitaire ou à cause d’un trafic automobile moindre.

Le porte-parole de Vias voit tout de même une raison de rester positif : « Un ménage sur cinq a investi dans un nouveau mode de transport depuis la crise sanitaire, les gens vont continuer à l’utiliser plus qu’avant. »

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