Liesbeth Homans veut redonner vie à cinq résolutions flamandes pour plus d’autonomie

La présidente du Parlement flamand Liesbeth Homans (N-VA) plaide pour que l’on redonne vie à des résolutions, vieilles de plus de vingt ans, qui prônent une plus large autonomie pour la Flandre. C’est ce qu’elle a confié dans une interview réalisée à l’occasion de la fête de la Communauté flamande. Selon l’élue, la crise du coronavirus a montré que des ensembles de mesures plus cohérents et plus homogènes sont nécessaires.

La tradition veut que la présidente du Parlement flamand prononce un discours à l’Hôtel de Ville de Bruxelles le 11 juillet, en présence d’environ 600 invités. En raison de la crise sanitaire, cette cérémonie n’a pas pu avoir lieu cette année. Liesbeth Homans a donc choisi de diffuser son message via une interview avec le journaliste Jan De Meulemeester, qui peut être consultée sur le site web du Parlement.

« Prendre en main le sort du peuple flamand »

« Je pense qu’il est important qu’avec le Parlement flamand, nous puissions prendre beaucoup plus en main le sort du peuple flamand », y dit-elle. « Je pense que le 11 juillet est l’occasion de remettre sur la table ces cinq fameuses résolutions, de les sortir de la poussière et de les mettre à jour. »

Ces cinq résolutions datent de 1999. Le Parlement flamand les avait alors approuvées en vue d’une prochaine réforme de l’État. Il y est notamment plaidé pour un ensemble de compétences plus cohérent, avec davantage d’autonomie financière et fiscale pour la Région.

La sortie de Liesbeth Homans s’inscrit non seulement dans le cadre de la fête de la Communauté flamande mais aussi parce que les négociateurs fédéraux (les présidents du CD&V, de l’Open Vld et du MR) ont indiqué qu’ils veulent réaliser une percée dans la formation du gouvernement d’ici le 21 juillet. « J’espère que les négociateurs fédéraux tiendront également compte du fait qu’il est très important de parler de ces compétences. »

Pour l’élue nationaliste, la crise du coronavirus constitue un momentum. « Je pense que tout le monde sait bien et réalise que beaucoup de choses ont mal tourné et que des ensembles de compétences plus cohérents et homogènes auraient pu éviter beaucoup de problèmes », affirme-t-elle ainsi. Selon la présidente du Parlement flamand, un tel transfert de compétences serait positif tant pour les Flamands que pour les francophones.

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