Aide alimentaire © Belga

Les Restos du coeur veulent freiner les besoins croissants d’aide alimentaire

L’ensemble du système de l’aide alimentaire doit être remis en question rapidement pour enrayer la croissance de la demande, plaide la Fédération des Restos du coeur, qui a regroupé ses revendications dans un mémorandum.

« L’aide alimentaire constitue un pan indispensable, mais pas unique de la lutte contre la pauvreté », déclare le président de la fédération Jean-Gérard Closset. Le besoin d’aide alimentaire grandit en Belgique et les Restos estiment que la responsabilité est collective.

Il s’agit d’abord de mieux structurer et fédérer le réseau. « Chaque acteur agit à sa manière sans véritable coordination et organisation structurée », dénoncent les Restos. Les disparités entre les régions et d’une communauté à l’autre sont en outre parfois importantes.

Les Restos du coeur proposent donc de créer un comité de concertation où se réuniraient les grands acteurs de l’aide alimentaire, pour améliorer la représentativité en faveur de la lutte contre la pauvreté.

Les moyens engagés pour lutter contre la pauvreté « n’aboutissent pas à des résultats suffisants »

La fédération veut aussi mieux estimer la demande d’aide, pour répondre aux besoins réels des bénéficiaires.

Elle constate que les moyens engagés par les autorités pour lutter contre la pauvreté « n’aboutissent pas à des résultats suffisants » et suggère « une approche financière win-win ». Celle-ci tiendrait compte de la globalité des besoins et proposerait des moyens adaptés, par exemple en imposant le capital, en proposant un impôt volontaire et une alternative aux chèques alimentaires.

Les Restos du coeur souhaitent également que le système garantisse la qualité de l’aide alimentaire, de son approvisionnement et de sa distribution, tout en offrant un accompagnement social des bénéficiaires centré sur l’humain.

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