Olivier Maingain. © belga

Le MR fait barrage à Maingain comme agent de liaison entre la Wallonie et Bruxelles

Le Vif

La mission d’agent de liaison entre la Région bruxelloise, la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles confiée au coeur de l’été à Olivier Maingain semble avoir pris un peu de plomb dans l’aile suite aux récentes négociations pour la constitution de nouvelles majorités en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Selon le site de LN24, les libéraux ont fait pression lors de ces négociations pour qu’aucune coopération ne soit accordée par la Région wallonne et la Fédération à M. Maingain dans le cadre de ses nouvelles fonctions.

Interrogé mardi soir par Belga, Willy Borsus, négociateur réformateur de l’arc-en-ciel, confirmait la chose. « Il a été convenu lors des négociations (avec le PS et Ecolo) de ne pas du tout coopérer avec cette structure d’agent de liaison », assure-t-il. « Il ne vous aura d’ailleurs pas échappé que l’accord de majorité (présenté lundi soir, ndlr) ne fait aucune mention d’une quelconque coopération avec les services de cet agent de liaison », ajoute M. Borsus.

Décidée dans la foulée des négociations cet été pour la formation du gouvernement francophone bruxellois, la désignation de M. Maingain comme agent de liaison avait été immédiatement dénoncée par les libéraux, tenus à l’écart du pouvoir dans la capitale. « On a tout de suite dit qu’on avait pas besoin de ce brol supplémentaire, lequel va finalement plus brouiller le fonctionnement entre francophones que le faciliter. Cette fonction est inadéquate, superflue par rapport aux institutions qui existent déjà », enfonce M. Borsus. « Les instances de dialogue existent déjà. Il n’est donc pas besoin d’en créer de nouvelles ».

Sondé sur l’attitude que les futurs ministres régionaux ou communautaires libéraux auront envers toute demande éventuelle de rencontre formulée par l’agent de liaison Maingain, M. Borsus répond qu’il n’y a « aucune raison (pour eux) d’avoir des contact » avec lui. Pour le ministre-président wallon sortant, le président de DéFI n’a d’ailleurs « aucune légitimité » pour endosser pareil rôle de liaison entre Bruxelles et la Wallonie vu les mauvais résultats enregistrés par les amarantes en mai dernier en Wallonie, où ils n’ont pu décrocher aucun siège de député wallon.

Contactés mardi soir, tant les états-majors PS et Ecolo n’ont pu confirmer ou infirmer les propos de M. Borsus. Quant au principal intéressé, celui-ci assure, après avoir pris ses renseignements à bonne source, que sa mission est bel et bien préservée. « Je ne crois pas que les Bruxellois vont céder à ce chantage des libéraux », a commenté M. Maingain auprès de Belga.

Celui-ci dit ne pas redouter une quelconque mise au ban de la part de politiques (libéraux) wallons, sa mission d’agent de liaison étant davantage « tournée vers la société civile », assure-t-il. Non-rémunérée, cette mission confiée au président de DéFI a pour objectif affiché de renforcer les différentes institutions francophones et de stimuler davantage les relations entre elles, notamment d’un point de vue social et économique.

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