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La pression ne cesse d’augmenter pour accélérer la vaccination en Belgique

Le Vif

Maintenant que la campagne de vaccination a été officiellement déployée ce mardi avec les premières livraisons de Pfizer aux hôpitaux, l’appel à l’accélération du processus devient progressivement assourdissant. En Flandre, l’Agence Soins et Santé (Vlaamse Agentschap Zorg en Gezondheid) promet une concertation dans les prochains jours avec les hôpitaux et les maisons de repos et de soins (MRS).

Mardi, plusieurs des treize hôpitaux pivots ont reçu les premières doses du vaccin Pfizer/BioNTech. Cette semaine, environ 23.000 résidents de MRS recevront une première injection: 12.000 en Wallonie, 4.000 à Bruxelles et 6.600 en Flandre. Mais la Belgique recevra jusqu’à près de 45.000 vaccins, soit 90.000 doses, cette semaine.

La pression pour accélérer le processus augmente donc.

Côté flamand, l’Agence Soins et Santé est prête, selon son administrateur-général, le Dr Dirk Dewolf. « Depuis cet après-midi (mardi, NDLR), nous avons reçu une garantie du groupe de travail sur la vaccination que Pfizer délivrera 81.000 doses au cours de la dernière semaine de janvier. Puisque nous n’avons plus à garder les secondes doses en stock, nous pouvons vacciner davantage. »

Dès la semaine prochaine, l’agence se concertera donc avec les hôpitaux et les centres de soins résidentiels. « Les hôpitaux doivent être en mesure de gérer ces volumes plus élevés », déclare M. Dewolf. « Les centres d’hébergement doivent se préparer à court terme à fournir également une injection à leur personnel. Dans tous les cas, les centres d’hébergement pourront compter sur des vaccins en plus grande quantité dans les jours et semaines à venir. »

Selon Dirk Dewolf, la société américaine Moderna pourrait être en mesure de livrer des vaccins selon son calendrier actuel en février. Mais d’après lui, ce ne serait pas un gros volume.

La vaccination pendant le week-end est théoriquement possible, mais nullement évidente. Après l’année 2020, le personnel de santé est sur les rotules.

Selon la planification actuelle de l’Agence Soins et Santé, tous les résidents des centres de soins résidentiels flamands auront été vaccinés le 25 janvier. Ils seront vaccinés avant le personnel. En choisissant de vacciner d’abord tous les résidents, nous faisons d’une pierre deux coups, souligne Dirk Dewolf. « Les résidents sont les plus à risque d’hospitalisation et de décès », dit-il. « D’une part, nous évitons les maladies graves et les décès, et d’autre part, nous réduisons le fardeau du système de santé en cas d’éventuelle prochaine vague. » Par ailleurs, « le nombre de vaccins disponibles était suffisant pour vacciner les résidents mais pas le personnel. C’est pourquoi nous avons fait le choix de vacciner les résidents en premier ».

Selon Marc Noppen, CEO de l’hôpital UZ Brussel à Jette, il s’agit de la stratégie la plus efficace. La vaccination doit atteindre trois objectifs: réduire les décès, maximiser les années de vie en bonne santé et éviter l’effondrement des soins de santé. « Dans ces conditions, on a vu avec les modèles mathématiques que lorsque vous traitez pour la première fois les plus vulnérables – les plus de 60 ans atteints de maladies, le profil des résidents des centres de soins résidentiels – vous obtenez les gains de santé les plus importants. Ce sont aussi ceux qui, infectés, mettent les hôpitaux sous pression. Vous avez le plus grand gain dans ces domaines lorsque vous vaccinez en priorité ce groupe et immédiatement après le personnel de santé », affirme Marc Noppen.

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