Rue Neuve, Bruxelles, ce samedi 31 octobre © BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK

Covid: Qu’est-ce qui reste ouvert, dans ce confinement qui cherche à éviter l’isolement social?

La Belgique est entrée ce dimanche à minuit dans un nouveau confinement, moins restrictif que le premier, destiné à briser la seconde vague de coronavirus tout en cherchant à éviter l’isolement social.

Le pays, qui avait déjà décidé de fermer ses cafés et restaurants et d’imposer un couvre-feu, a été contraint à de nouvelles restrictions à l’instar de plusieurs de ses voisins.

Car les chiffres se sont emballés: le nombre de décès attribués au coronavirus a dépassé la centaine par jour (113) pour atteindre les 11.737 morts depuis le début de la pandémie. Le nombre d’hospitalisations tourne lui autour des 700 quotidiennement sur les cinq derniers jours. Et sur les 6.823 patients Covid-19 hospitalisés, 1.223 sont en soins intensifs. A partir de ce lundi d’ailleurs, le nombre de lits en soins intensifs doit progressivement augmenter pour passer de 2.000 à 2.800 d’ici sept jours.

Les nouvelles mesures – qui sont celles « de la dernière chance » selon les mots du Premier ministre Alexander De Croo – sont prévues pour durer six semaines, en principe jusqu’au 13 décembre. Elles passent par la fermeture des commerces jugés non-essentiels, mais avec une spécificité par rapport au confinement du printemps: tous ces commerces peuvent organiser des retraits de marchandises à leur porte, sur rendez-vous, ou livrer à domicile. Pour éviter une concurrence déloyale, les supermarchés doivent en outre limiter leur offre aux produits disponibles dans les magasins essentiels.

On notera aussi que les librairies, bibliothèques, ludothèques et médiathèques restent ouvertes, au contraire des centres culturels et des cinémas, ou des parcs d’attractions et animaliers. Les professions de contact comme les salons de coiffure ou de beauté doivent aussi garder portes closes.

Qu’est-ce qui reste ouvert?

Les commerces jugés « non essentiels » doivent fermer leurs portes pour au moins un mois dès ce lundi, mais des dérogations existent pour les établissements suivants, pour autant qu’ils offrent principalement des biens essentiels, et ce uniquement pour la fourniture de ces biens.

  • les magasins d’alimentation, y compris les magasins de nuit
  • les magasins de produits d’hygiène et de soins
  • les magasins d’alimentation pour animaux
  • les pharmacies
  • les marchands de journaux et les librairies
  • les stations-services et fournisseurs de carburants et combustibles
  • les magasins de télécommunications, à l’exclusion des magasins qui ne vendent que des accessoires
  • les magasins de dispositifs médicaux
  • les magasins de bricolage
  • les jardineries et pépinières
  • les magasins de fleurs et de plantes
  • les magasins en gros destinés aux professionnels, mais uniquement au bénéfice de ces derniers
  • les commerces de détail spécialisés qui vendent des tissus d’habillement
  • les commerces de détail spécialisés qui vendent des fils à tricoter et des articles de mercerie
  • les magasins de papeterie

Aucune restriction n’est mise à la libre circulation sur les routes, de sorte que l’on puisse aller se balader même à grande distance dans le pays. Tout rassemblement à l’extérieur n’est pas non plus interdit, pour autant qu’il se limite à 4 personnes dans le respect des règles sanitaires. Au domicile, chaque membre d’une famille a droit à un contact rapproché (mais les familles ne peuvent inviter qu’un seul de ces contacts rapprochés à la fois). Et une exception est aussi prévue pour les personnes seules: à côté de leur contact rapproché, elles peuvent inviter une autre personne (… mais pas les deux en même temps).

A l’école, les cours ne sont pas suspendus. Mais les vacances d’automne, en ce congé de Toussaint, auront duré deux semaines au lieu d’une, jusqu’au 15 novembre. Dès le 16, les élèves à partir de la 3e secondaire suivront partiellement les cours à distance.

D’autres restrictions touchent les mariages, les enterrements, les services religieux, les activités sportives, etc.

Disant tirer les leçons du premier confinement, le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, a plusieurs fois insisté sur la nécessité d’éviter l’isolement social. Les six semaines seront-elles suffisantes pour briser la seconde vague? Même si les chiffres devaient permettre un assouplissement, des efforts seront toujours nécessaires par après. Les fêtes de fin d’année ne passeront pas comme d’habitude, ont déjà averti les ministres.

Contenu partenaire