Coronavirus: pour la Wallonie, la quarantaine est « acquise » pour les retours de zones à risques

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

La Wallonie veut mettre en quarantaine les personnes revenant de zones à risque ou reconfinées. Si, juridiquement, ces mesures ne peuvent pas être imposées, les autorités comptent sur le civisme de la population.

C’est le ministre-président wallon lui-même qui l’a annoncé sur son compte Twitter: le gouvernement wallon va se réunir cet après-midi pour décider de la marche à suivre concernant les personnes qui reviennent de zones à risque ou de régions qui ont reconfiné une partie de leur population face à la résurgence locale de cas de coronavirus.

Des foyers de contaminations ont été observés ces derniers jours dans différentes régions d’Europe, notamment en Espagne et au Portugal, faisant craindre un scénario semblable à celui des vacances de carnaval où de nombreux Belges étaient rentrés au pays contaminés.

« Il est acquis que ces personnes seront mises en quarantaines chez elles », indique-t-il. Le ministre-président wallon souhaite néanmoins une cohérence en la matière avec les autres régions.

https://twitter.com/eliodirupo/status/1280452650757210114Elio Di Rupohttps://twitter.com/eliodirupo

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À Bruxelles, le ministre régional de la Santé, Alain Maron (Ecolo), confirme qu’une mesure similaire sera prise. « Nous avons une conférence interministérielle Santé ce mardi à 19h00, suivie, mercredi matin, d’un comité de concertation, explique-t-elle. Les mesures de prévention concernant ces zones à risques ne pourront fonctionner que si elles sont mises en place de manière conjointe par toutes les entités du pays. »

Appel au civisme

Hier, c’est le ministre flamand du Bien-être Wouter Beke qui, sur base de la décision du Risk Management Group (RGM), indiquait ces personnes seraient testées et priées d’observer une quarantaine. Juridiquement, ces mesures ne peuvent toutefois être imposées mais les autorités en appellent au civisme de la population.

https://twitter.com/wbeke/status/1280172143452577793Wouter Bekehttps://twitter.com/wbeke

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L’épidémiologiste Marius Gilbert ne plaide pour sa part pas pour une quarantaine obligatoire. Pour lui, le meilleur signal à donner estde responsabiliser les citoyens, de manière individuelle.Pour les personnes qui reviennent de Catalogne et de Galice où les risques de contamination sont plus élevés que chez nous, Marius Gilbert recommande ainsi aux voyageurs d’adapter des mesures particulières à leur retour. Le risque va dépendre de deux choses: de la proportion des personnes infectées sur place et du comportement du vacancier.

Du côté du fédéral, la ministre de la Santé publique Maggie De Block (Open Vld) a rappelé en Commission Santé de la chambre que la base légale concernant les retours devait être définie par les Régions. « Est-ce le moment idéal pour voyager? Non », a-t-elle toutefois lancé sans détours. « Mais ne pas voyager dans les zones à risques relève de la responsabilité individuelle. Et je conseille aux personnes qui ont voyagé dans ces zones de demander au plus vite un test et éviter les contacts jusqu’à ce qu’elles en reçoivent les résultats. Si ils sont positifs, elles devraient ensuite observer les mesures de quarantaine normales. Le protocole est tout à fait le même quel que soit le lieu où vous avez été infectés. »

Même règle qu’un contact à « haut risques »

Pour rappel, un contact qualifié de « hauts risques » concernent ceux qui ont passé plus de 15 minutes, à moins d’un mètre et demi de distance, avec un cas avéré de coronavirus. Ces personnes doivent alors se faire tester et rester 15 jours en quarantaine à leur domicile.

Il sera donc demandé aux touristes revenant des zones à risques d’observer la même règle. Ils seront testés une première fois au début de leur quarantaine puis sans doute une seconde fois, au moins neuf jours après leur retour et au minimum cinq jours après leur premier test. S’ils sont négatifs, leur quarantaine pourra être levée. (avec Belga)

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