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Coronavirus en Belgique: « Nous tendons probablement vers une diminution des nouveaux cas »

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Au vu des chiffres récents, « on peut penser qu’on est sur la bonne voie », indique la porte-parole interfédérale Frédérique Jacobs. Le Centre de Crise fournit également plus d’informations sur les patients récemment admis à l’hôpital.

« C’est le troisième jour consécutif que nous constatons une baisse des nouveaux cas, qui nous fait penser que nous tendons probablement vers une diminution », explique la porte-parole interfédérale Frédérique Jacobs concernant les derniers chiffres de l’épidémie en Belgique.

« La situation à Anvers continue d’évoluer favorablement. En Région bruxelloise, les chiffres sont toujours en hausse, mais l’augmentation a l’air de ralentir. On observe par ailleurs une baisse des cas dans presque toutes les autres provinces, sauf dans le Brabant flamand, « mais c’est une augmentation légère. »

La moyenne des admissions à l’hôpital est également en baisse par rapport à celle de la semaine dernière. « Le plus grand nombre d’admissions a toujours lieu à Bruxelles et Anvers, suivis de Liège, de la Flandre orientale et de la Flandre occidentale. »

Les décès sont en revanche toujours en augmentation. « L’évolution dans les prochains jours nous permettra de voir si c’était lié à l’augmentation des températures et de l’ozone, ou si c’est lié au Covid. »

Elargir la bulle de 5 ?

« La bulle des 5 est assez lourde à respecter, mais c’est essentiel pour l’instant. D’autant plus que ce n’est que depuis quelques jours que le nombre contaminations diminue. Nous sommes toujours à un stade élevé de propagation du virus dans la communauté. On sait que c’est surtout dans la famille, avec des contacts très rapprochés, qu’on a une dissémination du virus. Donc pour l’instant, il n’est probablement pas question de l’élargir, ce n’est pas à l’ordre du jour », explique Frédérique Jacobs.

Le profil des patients récemment hospitalisés

Sciensano délivre des précisions sur le profil des patients récemment hospitalisés, pour une période allant du 22 juin jusqu’à fin juillet. Le 22 juin est la journée avec le moins d’admissions, et est considérée comme la fin de la première vague.

Certaines données ne sont que partielles, mais on peut déjà dégager des tendances. « Le nombre de nouvelles admissions par jour est 10 à 20 fois moins élevé qu’au pic de la première vague », les chiffres sont donc donnés sur une base beaucoup plus petite. La proportion d’hommes et de femmes hospitalisés était plus ou moins égale, ce qui était déjà le cas pour la première période. « Un élément qui ressort est que les patients hospitalisés sont un peu moins âgés que lors de la première période, où la moitié des patients avaient 71 ans ou plus. Maintenant, la moitié des patients a 65 ou plus. Cela va de pair avec le fait que moins de personnes sont transférées de maisons de repos. On constate également que les patients ont moins de maladies sous-jacentes que lors de la première vague. »

« On peut conclure de ces résultats, bien que partiels, que l’âge reste un facteur important dans le risque de développer une infection. Egalement qu’au moins 2/3 des patients souffrent d’au moins une malade sous-jacente, qui est un facteur important d’hospitalisation. Autre conclusion : moins de patients viennent des maisons de repos, qui ont probablement mieux contrôlé l’infection actuellement. » Ce qui n’empêche pas la présence de petites épidémies dans certains de ces établissements.

Au vu des chiffres récents, « on peut penser qu’on est sur la bonne voie. Mais il faut continuer nos efforts pour vaincre le virus », conclut-elle.

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