Coronavirus: à quoi servira le nouveau baromètre de l’épidémie?

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

La Première ministre Sophie Wilmès a annoncé la mise en oeuvre d’un baromètre de l’épidémie.

Les experts du Celeval travaillent sur un nouveau baromètre de l’épidémie. Ce système va être implémenté progressivement dans notre pays et pourra concerner différents niveaux : national, régional et provincial. Ce baromètre permettra de mesurer la gravité de la situation sanitaire, afin de permettre des mesures spécifiques.

Ce baromètre doit encore être affiné et fonctionnera selon un principe de paliers : « Plus la situation s’aggrave, plus des mesures de restrictions doivent être prises. » Les autorités, les professionnels et les citoyens pourront ainsi mieux appréhender l’évolution du l’épidémie.

L’objectif des autorités est de donner au citoyen un chiffre de référence pour savoir où chacun se situe au niveau de sa sécurité sanitaire vis-à-vis de l’épidémie. Au plus la situation épidémiologique est sérieuse, au plus les restrictions seront importantes. Le baromètre indiquera à chacun combien de contacts rapproché il peut avoir, un évènement de combien de personne il peut organiser… « Il est donc indispensable qu’il soit affiné et correct. »

Aujourd’hui, il y a encore beaucoup de discussions autour de ce baromètre, pour être sûr qua sa base soit solide, autant pour les citoyens que pour les différents secteurs d’activité.

Pour déterminer le niveau de gravité de la situation épidémiologique, ce baromètre se basera principalement, mais pas seulement, sur l’évolution du nombre d’hospitalisations. « Nous devons continuer à limiter la saturation de nos services hospitaliers, afin de garantir la meilleure prise en charge possible des patients dans nos hôpitaux. » Cela a comme avantage que, contrairement à d’autres indicateurs critiqués, les chiffres des hospitalisations ne sont pas soumis à l’interprétation. « C’est un indicateur incontesté, qui permet de mesurer la gravité de la situation. »

Il a aussi l’avantage d’être prospectif, précise la Première ministre, car « nous pourrons établir des prévisions sur plusieurs semaines afin que chacun puisse envisager de quoi sera fait demain. » L’objectif est d’aboutir à un comité de concertation sur le sujet dans deux semaines.

Ce baromètre sera également repris comme référence dans les conférences de presse du Centre de crise, qui auront lieu trois fois par semaine.

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