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« Ce qu’a dit le Premier ministre, c’est que c’est un acte de solidarité de se faire vacciner »

Le Vif

Le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke (Vooruit) espère prendre cette semaine avec ses homologues des Régions une décision sur l’opportunité d’une 3e dose de vaccin pour les résidents de maisons de repos (et de soins), a-t-il indiqué dimanche sur le plateau de l’émission « De Zevende Dag ». Il est également revenu sur les propos du Premier ministre au sujet de la vaccination.

S’il n’y a selon lui pas d’arguments solides en faveur d’une 3e dose généralisée pour les 65 ans et plus, il y a en revanche des probabilités qu’elle soit recommandée pour les résidents de maisons de repos, soit des personnes d’un âge avancé pour la plupart, vulnérables et qui ont été vaccinées il y a un certain temps déjà.

Le ministre attend un avis scientifique sur la question de la 3e dose lundi ou mardi.

Il est partisan d’exiger un Covid Safe Ticket des visiteurs des maisons de repos et hôpitaux, mais c’est une décision qui revient aux entités fédérées, a-t-il encore commenté à la VRT.

Peu de temps après, présent cette fois sur le plateau de « C’est pas tous les jours dimanche » (RTL-TVi), le ministre fédéral a appuyé la décision du gouverneur de Liège Hervé Jamar de rappeler aux habitants de sa province que le port du masque y reste obligatoire dans toute une série de situations, comme lors de visites au magasin ou d’activités en intérieur. « Mais ce n’est pas suffisant. Il faut reprendre des initiatives de vaccination », ajoute Frank Vandenbroucke.

Dans certaines communes fortement touchées par les inondations de la mi-juillet, les habitants ont eu d’autres chats à fouetter ces dernières semaines, mais des initiatives locales montrent qu’il y a encore un public prêt à se faire vacciner, a ajouté le ministre socialiste. Pour lui, il serait intelligent, en attendant un taux de vaccination plus élevé, d’utiliser plus largement le Covid Safe Ticket, entre autres en Wallonie où la couverture vaccinale est trop limitée. Le gouvernement wallon en a discuté la semaine dernière et a demandé au RAG, le Risk Assessment Group, de lui remettre un avis. A Bruxelles, on sait déjà qu’une extension de l’usage du « CST » est prévue pour début octobre.

Face aux non-vaccinés qui se sont offusqués des déclarations accusatrices du Premier ministre Alexander De Croo, vendredi, il tempère et développe: « Ce qu’il a dit, c’est que c’est un acte de solidarité de se faire vacciner. Et je crois qu’il est légitime de demander, voire exiger, d’une personne non vaccinée de présenter une preuve de test négatif si elle veut entrer dans une discothèque, un restaurant… Là aussi c’est une question de solidarité et de sécurité ».

Des spécialistes ont déjà estimé publiquement que les mots du Premier pourraient être contreproductifs. C’était le cas d’Olivier Luminet, professeur de psychologie de la santé à l’UCLouvain, auprès de la RTBF samedi. Le même Olivier Luminet a répété son message dimanche auprès de RTL-TVi.

Le ministre de la Santé publique au fédéral l’a rejoint sur un principe fondamental: « il faut expliquer » à la population, l’informer. « Le seul résultat sera le résultat de la conviction », a répété le socialiste flamand, admettant que ce sera encore « un travail de longue haleine ». Mais ce qui compte « ce sont les résultats ».

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