Ludivine Dedonder (PS), ministre de la Défense © Belga

Affaire Conings: « Comment les responsables du SGRS pourront-il rester en place après ça? »

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Un premier rapport de l’inspection sur les renseignements militaires met en exergue des fragilités coupables. « Il y a une responsabilité politique, dit le CDH. Un fugitif est dans la nature depuis un mois. C’est une situation inacceptable. »

« Jürgen Conings n’a toujours pas été capturé. Toute l’Europe occidentale le cherche. Mais après trente jours, on ne le trouve toujours pas. Cela entraîne de sérieuses tensions et frustration, y compris au sein de la majorité. » Theo Francken, député N-VA, évoque en ces termes les tensions du jour au sein de la commission parlementaire de la Défense. Dans l’opposition, l’ancien secrétaire d’Etat nationaliste tape dur contre la ministre en charge, Ludivine Dedonder (PS), depuis le début de cette affaire, voici un mois. Cette dernière le lui rend bien, accusant la N-VA d’avoir été à la source des problèmes, avec ses dicours de haine et ses coupes sombres dans

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Mais le bras de fer est plus large et fait suite au rapport préparé par l’inspecteur général de la Défense, le général-major Peter Devogelaere, à destination de la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS). Selon les informations du Soir, ce texte de 35 pages met en évidence, sans surprise, des failles dans le suivi du caporal-chef Conings, en particulier dans le chef du Service général de renseignement et de sécurité (SGRS, les renseignements militaires). Le malaise grandit, y compris dans les rangs de la majorité fédérale.

La possibilité pour les membres de la commission parlementaire de consulter ce rapport a fait l’objet de longs débats, mercredi matin. La ministre a finalement proposé aux parlementaires de leur donner accès au rapport – ce qu’ils ont faitce mercredi après-midi en attendant…. « comme chez le médecin », dixit un député – et de revenir plus tard leur faire son exposé en compagnie de l’amiral Michel Hofman, chef de la Défense, que certains souhaitent également entendre.

D’ores et déjà, certains députés s’indignent. »Le rapport épingle ce que l’on pressentait, à savoir une responsabilité des renseignements militaires, esquisse l’un d’entre eux. « La question qui va se poser, désormais, c’est de savoir comment les responsables du SGRS pourront rester en place après ça. »

Ce mercredi matin, sur LN 24, le député Georges Dallemagne (CDH, opposition), soulignait quant à lui, en regrettant l’échec, jusqu’ici, de la traque du militaire: « Il y a une responsabilité politique. Un fugitif est dans la nature depuis un mois. C’est une situation inacceptable, qui nous ridiculise, qui nous humilie. »

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