Un professeur de la KU Leuven reconnaît des abus sexuels sur ses patientes

(Belga) Walter Vandereycken, professeur à la KU Leuven (Université de Louvain), psychiatre et sexologue de renommée internationale, a reconnu avoir eu durant 20 ans des relations sexuelles non autorisées avec certaines de ses patientes, a annoncé mardi soir la VRT durant son journal télévisé et sur son site internet. L’homme s’est entretenu mardi avec des journalistes de l’émission de la VRT ‘Terzake’.

Walter Vandereycken traite principalement des personnes atteintes d’anorexie. Durant des années, des rumeurs ont circulé au sujet de relations inappropriées. Aujourd’hui, le psychiatre reconnaît qu’il est allé trop loin avec un certain nombre de patientes adultes atteintes de problèmes psychiatriques. « J’ai une belle carrière derrière moi, mais il y a eu une période plus sombre durant laquelle j’étais au plus bas moralement », déclare-t-il. « J’ai commis des erreurs, mais on ne peut pas remettre les compteurs à zéro. Cela a commencé il y a vingt ans lorsque je suis tombé amoureux d’une patiente dans une clinique privée. J’ai arrêté sa thérapie et j’ai eu une courte relation avec elle. Cela s’est répété et je suis encore tombé amoureux d’autres patientes. Se posait alors un problème important: celui de l’indépendance. Dans quelle mesure, une patiente peut-elle dire oui ou non? », reconnaît Walter Vandereycken. Une ancienne patiente du psychiatre a témoigné durant l’émission ‘Terzake’. Elle affirme que celui-ci jouait avec les limites de ce qui est autorisé et de ce qui ne l’est pas. « J’ai dû m’entretenir avec Walter. Les lumières devaient être éteintes et il venait s’asseoir à mes côtés. Je ne me sentais pas du tout à l’aise, absolument pas en sécurité. J’étais effrayée. » Une seule plainte a été déposée contre Walter Vandereycken, qui nie cependant les rumeurs de viol. Plusieurs de ses collèges confirment qu’ils étaient au courant de ces abus. Selon Geert Dom, le président de l’Association flamande des psychiatres interrogé durant l’émission ‘Terzake’, cette attitude est totalement inacceptable du point de vue déontologique. Une quarantaine de plaintes pour abus sexuel ont été enregistrées ces cinquante dernières années au sein de l’Ordre des Médecins. (PVO)

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